Loi immigration : Clément Beaune justifie son choix de rester au gouvernement
© Blondet Eliot/ABACA
Le ministre des Transports n’était pas d’accord avec l’ensemble du texte voté par le Parlement. À l’inverse d’Aurélien Rousseau, l’ex-conseiller d’Emmanuel Macron a décidé de poursuivre l’aventure. Il explique cette décision dans un entretien au "Parisien".
Clément Beaune sort du silence. Muet depuis le 19 décembre, jour du vote du projet de loi immigration, le ministre des Transports a accepté de se livrer dans un entretien au Parisien. Dans cette interview, il évoque notamment son choix de rester au gouvernement, lui qui est apparu en profond désaccord avec le texte voté. “Il y a encore de belles choses que je veux porter. Je défends les valeurs du ‘macronisme’ depuis le premier jour et je ne lâche jamais”, assure Clément Beaune.
“J’aurais pu me tenir à l’écart du sujet, mais il était trop grave et important pour rester en retrait”, pointe le ministre des Transports au Parisien. Après le vote du projet de loi par le Parlement, Aurélien Rousseau, son collègue à la Santé, a décidé de quitter le navire. “Pour être dans un gouvernement, il faut d’abord qu’on vous le propose. Et puis, il faut être utile. Tant que ces conditions sont réunies, je serai heureux de servir”, confie Clément Beaune.
Inquiet par un remaniement ?
La possibilité d’un nouveau remaniement, moins de six mois après le dernier, fait l’objet de nombreuses rumeurs. “Ce que je ne voudrais pas, c’est qu’à la lumière de l’actualité, parfois des difficultés, on se bloque, on arrête d’avancer”, évoque le ministre des Transports Comme le rappelle Le Parisien, ce texte a profondément divisé au sein du gouvernement.
Quelques semaines après ce vote, Clément Beaune pense que la bataille est loin d’être finie. “Est-ce que je pense qu’après avoir beaucoup échangé avec la Première ministre, on a fait évoluer le texte dans la bonne direction ? Oui. Est-ce que c’est terminé ? Non, il y a encore des combats à mener”, avance le ministre des Transports.
Et Clément Beaune pense déjà à la suite. "Nous devons reprendre la main sur un agenda positif, écologique et européen. Dès la semaine prochaine, j’annoncerai des mesures inédites d’abandon de projets autoroutiers", promet-il dans cet entretien.
publié le 4 janvier à 08h08, Baptiste Marin, 6Medias