Loi immigration : les 32 départements de gauche n'appliqueront pas l'allocation d'autonomie
© Ait Adjedjou Karim/ABACA - 32 départements, dont Paris, ont indiqué n'appliqueront pas les conditions de versement de l'APA durcies dans la loi immigration
Les présidents des départements de gauche, au nombre de 32 en France, n'appliqueront pas les conditions de versement de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), durcies dans la loi immigration, a indiqué Le Parisien.
Les premiers réfractaires après le vote de la loi immigration. Alors que le texte a été adopté en fin de journée, mardi 19 décembre, après un ultime vote à l'Assemblée nationale, Le Parisien a fait savoir que certains n'appliqueront pas certaines mesures introduites dans la nouvelle loi immigration. Ainsi, les départements de gauche ont indiqué qu’ils ne mettraient pas en place le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Dans un communiqué, dont le quotidien s'est fait l'écho, ils écrivent ainsi : "Nous refusons l’application du volet concernant l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) de cette loi inspirée par l’extrême droite, portée par un exécutif qui prétendait incarner la modération et qui n’est désormais plus que l’illustration de la compromission". Parmi ces départements, Paris, dont la maire, Anne Hidalgo, a jugé cette nouvelle loi immigration "honteuse".
Démission d'un ministre
Avec cette loi immigration, il faudra maintenant un délai de cinq ans pour les étrangers non européens en situation régulière qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres, avant d’être éligibles à des prestations comme les allocations familiales ou l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), cette dernière à destination des personnes âgées.
Si toute la gauche a fustigé la loi immigration, au sein même de la Macronie, certaines voix se sont élevées contre l'adoption, avec les voix du Rassemblement national. Ainsi, plusieurs ministres avaient mis un coup de pression au gouvernement ce mardi, en indiquant être prêts à démissionner. Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, est allé jusqu'au bout, en annonçant sa démission ce mercredi.
publié le 20 décembre à 19h30, Guillaume Dosda, 6Medias