Les jeunes mauvais en lecture, Gabriel Attal tacle les influenceurs et les réseaux sociaux
© Abdullah Firas/ABACA
Selon Gabriel Attal, les réseaux sociaux et les influenceurs ont leur part de responsabilité dans le manque d'attrait des jeunes pour la lecture. Un sujet à l'ordre du jour, mercredi 10 avril, lors de la session de questions au gouvernement.
Une étude sur le rapport des jeunes à la lecture, vicié par l'omniprésence des écrans, a indiqué, mardi 9 avril, que 48% des enfants et adolescents ont un écran à portée de main lorsqu'ils lisent, passent plus de temps les yeux rivés sur un smartphone, un ordinateur ou une tablette, qu'à lire, et ont des difficultés (pour 61% d'entre eux) à lire 30 minutes sans s'arrêter. Gabriel Attal, interrogé sur ce sujet lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale mercredi, est revenu sur le niveau de lecture des petits Français, pointant du doigt les écrans, mais aussi les réseaux sociaux et les influenceurs.
Le Premier ministre a assuré que la baisse du niveau de lecture des jeunes, couplée à l'augmentation du temps qu'ils passent devant les écrans, était "un sujet de grande préoccupation" pour le gouvernement, n'hésitant pas, donc, à tacler les influenceurs au passage. "Je ne veux pas d'un pays où TikTok remplace les romans, où les influenceurs remplacent les grands auteurs et où les écrans prennent peu à peu toute la place dans la vie de nos jeunes", a-t-il ainsi déclaré.
Les écrans ont un "impact terrible pour la société", assure Gabriel Attal
Gabriel Attal a par ailleurs souligné que les écrans avaient une place prépondérante dans la vie de l'ensemble des citoyens et que cela avait un "impact terrible pour la société". Selon lui, il s'agirait aussi d'un enjeu de santé, car "plus d'écrans, ça veut dire moins de sommeil, et moins de sport".
En novembre dernier, alors qu'il venait tout juste d'être nommé ministre de l'Éducation, Gabriel Attal avait déjà démontré que le trop-plein d'écrans chez les jeunes était pour lui un sujet majeur. Il avait même évoqué, auprès du Figaro, "une catastrophe sanitaire et éducative" à venir si l'on ne faisait rien.
publié le 11 avril à 06h51, Maeliss Innocenti, 6Medias