Législatives : "un comportement de lâche", en larmes, Marine Tondelier répond à Bruno Le Maire
© Abdullah Firas/ABACA
Bruno Le Maire a appelé à faire barrage au Rassemblement national, mais également à ne pas voter pour La France Insoumise. Une position critiquée par Marine Tondelier, également invitée sur France Inter.
Des consignes de vote qui ne passent pas. Lundi 1er juillet, au lendemain des résultats du premier tour des élections législatives, le ministre de l’Économie a affirmé qu’il ne fallait donner aucun vote à au Rassemblement national, arrivé une nouvelle fois en tête des scrutins, après une première victoire aux Européennes. Mais Bruno Le Maire a également invité à ne pas voter pour les candidats de La France Insoumise. Un positionnement immédiatement taclé par Marine Tondelier, également invitée sur France Inter.
"Je suis un, atterrée, et deux, extrêmement en colère", a répondu la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, peinant à cacher son émotion. "Très émue, car ça fait dix ans que je vis dans une ville tenue par le Rassemblement national", ajoute l’élue d’opposition d’Hénin-Beaumont. "Ce que vient de faire Bruno Le Maire, c’est un comportement de lâche et de privilégié."
"Il se trompe de problème"
Marine Tondelier a poursuivi en estimant que la stratégie de Bruno Le Maire était "hors-sol, lunaire et pas à la hauteur de l’Histoire." Elle a ensuite tenu à rappeler qu’au vu des résultats, La France Insoumise n’était pas en mesure d’avoir la majorité absolue ou un Premier ministre, contrairement au RN : "Il se trompe de problème et heureusement que les électeurs de gauche et écologistes sont moins sectaires et moins lâches que ça."
"Et vous croyez que les neuf millions de pauvres dans ce pays, que les gens qui ont vécu et pris de plein fouet leur politique, ça ne leur a pas demandé du courage d’aller revoter pour eux en 2022 ? Mais ils savent pourquoi ils l’ont fait", tacle-t-elle une dernière fois avant de conclure : "Ils ont choisi le déshonneur, ils auront le déshonneur et la défaite."
publié le 1 juillet à 10h53, Laureline Chatriot, 6medias
