Politique

Législatives : mise en cause pour ses posts, une candidate RN promet d'"arrêter l'humour raciste"

© Lafargue Raphael/ABACA - Des militants du RN, le 9 juin, à Paris.

Isabelle Dupré, candidate du Rassemblement national dans la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme, a vu ressurgir les publications racistes et sexistes qu'elle partageait sur Facebook. Interrogée par La Montagne, elle promet d'arrêter de partager ces posts si elle est élue députée.

Le Rassemblement national doit faire face à une nouvelle polémique, après la découverte de propos d'une de ses candidats aux élections législatives. Isabelle Dupré, 68 ans, a obtenu 34,3% des voix au premier tour et affronte dimanche la socialiste Christine Pirès Beaune (36,2% au premier tour). Sur Facebook, la candidate RN a pour habitude de relayer des blagues sexuelles, parfois graveleuses voire sexistes. L'intéressée explique à La Montagne que "ce sont de simples blagues envoyées par (ses) amis. Il ne faut pas les prendre au premier degré." D'autres publications complotistes ont aussi été partagées.

Mais ces blagues ne sont pas toujours inoffensives, certaines étant même ponctuées de moqueries sur les Portugais et leur accent. "Je ne suis pas raciste. Si vous allez en Belgique, il y a les mêmes blagues sur les Français", se défend-elle auprès du journal local.

Publications hostiles aux Chinois et aux musulmans

Pourtant, les propos racistes sont nombreux. Pendant la pandémie de Covid-19, ils visent aussi les Chinois. "Ce virus est bien chinois : on est tous 'cantonais' à la maison et on 'riz jaune'", lit-on par exemple. D'autres propos s'en prennent directement aux musulmans de France. "Je suis musulmane, si je n'habite pas à côté d'un magasin halal, ai-je le droit d'aller plus loin ? Absolument ! Tu peux même traverser la Méditerranée si tu veux !", partage-t-elle encore.

Pour se justifier, la candidate évoque ses voyages au Maroc - où elle est "très bien reçue" - mais aussi ses "amis algériens". Et concède finalement être "dans le regret le plus total et le plus sincère. Ces propos n’ont pas lieu d’être. C’est problématique au plan politique." Avant de conclure par une étrange promesse : "Si je suis élue, j’arrêterai l’humour raciste."

publié le 3 juillet à 17h51, Emmanuel Davila, 6Medias

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