Politique

Législatives : Gabriel Attal "assume" d’avoir suspendu la réforme de l’assurance-chômage

© Joly Victor/ABACA

Invité sur le plateau de TF1 lundi 1er juillet, Gabriel Attal a déclaré "assumer" d’avoir suspendu la réforme de l’assurance-chômage après les résultats du premier tour dimanche 30 juin.

Gabriel Attal "assume" avoir suspendu la réforme de l’assurance-chômage lundi 1er juillet dans une interview pour TF1. Le Premier ministre l’avait annoncé la veille après les résultats du premier tour des élections législatives depuis Matignon. Cette réforme pourra "faire l'objet d'aménagements, de discussions entre forces républicaines" après le second tour des élections législatives le 7 juillet prochain, a indiqué l’entourage du Premier ministre, selon des propos relayés par L'Express.

Sur TF1, Gabriel Attal a rappelé que cette réforme est "nécessaire". Le Premier ministre a également souligné que "d’un côté", il ne peut pas prôner "une nouvelle Assemblée avec des forces politiques différentes qui puissent travailler ensemble et échanger au service des Français" et de l’autre promouvoir un décret au lendemain du 1er tour "qui, vu le résultat d’hier aurait été vu, je pense, comme une forme de passage en force".

Avec sa décision, Gabriel Attal veut montrer que le gouvernement "a entendu le message des Français, le message des urnes" et qu’il faut désormais "gouverner différemment", "sortir de nos zones de confort" et "travailler davantage ensemble avec d’autres forces politiques pour l’intérêt des Français".

Un décret de jointure publié lundi 1er juillet 2024

Pour éviter un vide juridique sur cette réforme de l’assurance-chômage, un décret de jointure a été publié lundi par le gouvernement. Il permet de prolonger les règles actuelles de l’assurance-chômage et de continuer d’indemniser les chômeurs jusqu’à la fin du mois de juillet. Lundi soir, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a déclaré être "très circonspect" après la suspension de la réforme par Gabriel Attal, dans une interview sur France Inter. "J'ai toujours dit qu'il fallait poursuivre la réforme de l'indemnisation du chômage. Je ne vais pas changer de convictions en l'espace de 24 heures parce qu'il faudrait que j'arrive à convaincre untel ou untel", a-t-il ajouté.

publié le 2 juillet à 08h51, Capucine Trollion, 6Medias

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