Politique

Assurance-chômage : Bruno Le Maire se dit « circonspect » après la suspension de la réforme annoncée par Gabriel Attal

Le ministre de l’Économie estime que la réforme de l'assurance-chômage est nécessaire pour atteindre l'objectif du plein emploi. Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, dimanche 30 juin, la suspension de la réforme après le résultat des élections législatives.

Une opposition claire et franche. Invité de la matinale de France Inter lundi 1er juillet, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a réagi vivement à la suspension de la réforme de l’assurance-chômage décidée par Gabriel Attal, dans la foulée des résultats du 1er tour des élections européennes.

Bruno Le Maire a déclaré être "très circonspect sur les gages que l'on peut donner, sur les positions de circonstances, sur les accommodements, sur les calculs", au micro de la radio du service public.

Selon le locataire de Bercy, la réforme est nécessaire. "Je souhaite qu'on arrive au plein emploi à 5% de chômage. J'ai toujours dit qu'il fallait poursuivre la réforme de l'indemnisation du chômage. Je ne vais pas changer de convictions en l'espace de 24 heures parce qu'il faudrait que j'arrive à convaincre untel ou untel", a-t-il ajouté.

Un avenir en suspens

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé dimanche 30 juin, dans la foulée des résultats du premier tour des élections législatives, qu'il n'allait pas publier le décret sur cette réforme, qui devait paraître lundi 1er juillet. Conséquence : la réforme de l'assurance-chômage, décriée par les syndicats et l’opposition, est suspendue.

Elle devait réduire, à partir du 1er décembre prochain, la durée maximale d'indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes âgées de moins de 57 ans. Il aurait aussi fallu avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre six mois au cours des 24 derniers mois actuellement.

publié le 1 juillet à 14h35, Thibault Jeannin, 6médias

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