Politique

Législatives 2024 : moins de la moitié des députés Renaissance élus ont officiellement rejoint le groupe parlementaire

© Lafargue Raphael/ABACA - L'hémicycle de l'Assemblée nationale. (image d'illustration)

Trois jours après le second tour des élections législatives anticipées, seulement 40 des 99 députés ralliés à Emmanuel Macron ont revendiqué l'étiquette Renaissance à l'Assemblée nationale, rapporte BFMTV, mercredi 10 juillet.

L'ancienne majorité présidentielle éparpillée façon puzzle ? Comme le révèle BFMTV, mercredi 10 juillet, seulement 40 des 99 députés élus lors du second tour des élections législatives se sont officiellement affiliés au groupe Renaissance. Les 59 restants, indécis, font le choix d'attendre les prochaines heures avant de faire leur choix.

Sacha Houlié, député de l’aile gauche du camp présidentiel a d'ores et déjà annoncé qu'il ne "siégera pas" au sein du groupe Renaissance, en expliquant "travailler" à la constitution d’un autre groupe allant de "la droite sociale à la gauche socialiste", rapporte Ouest-France. Plusieurs de ses collègues de l'hémicycle pourraient lui emboîter le pas.

De vives tensions sur la stratégie à adopter dans l'hémicycle

D'autres cadres de la macronie, Édouard Philippe en tête, plaident pour un rapprochement avec le groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale. L'ancien locataire de Matignon a plaidé pour "un accord technique" allant "de LR à Renaissance", avec "un Premier ministre qui soit de droite", rapporte Le Monde. Cette perspective a le don d'agacer plusieurs députés de l'aile gauche de Renaissance, qui pourraient donc, comme Sacha Houlié renoncer à se rallier au groupe parlementaire.

La présidence du futur groupe Renaissance à l'Assemblée nationale est également source de vives tensions. Plusieurs élus souhaitent en effet que Gabriel Attal occupe ce rôle et qu'il soit, de fait, libéré de sa fonction de Premier ministre pour laquelle il a donné sa démission. Mais pour l'heure, Emmanuel Macron persiste à la refuser.

Les députés Renaissance pour une alliance "des sociaux-démocrates à la droite de gouvernement"

Mercredi 10 juillet, dans un communiqué, les députés Renaissance se sont prononcés en faveur d'une "coalition de projet allant des sociaux-démocrates à la droite de gouvernement". Ils ont fait savoir qu'ils s'engageaient pour qu'une alliance "existe tant qu'elle n'inclut pas la France Insoumise". Des élus du même parti appellent toutefois, eux, à une alliance uniquement avec la droite.

"On ne peut pas faire un gouvernement d'union nationale avec un seul camp", a mis en garde François Bayrou, alors qu'une partie des soutiens d'Emmanuel Macron prône un accord à droite avec Les Républicains, et qu'à gauche le Nouveau Front populaire continue de revendiquer Matignon. "Si vous passez par les partis, ce sont les intérêts partisans qui vont s'imposer" et cette démarche "serait vouée à l'échec", a-t-il développé dans des propos relayés par BFMTV, plaidant pour qu'Emmanuel Macron nomme un Premier ministre "dont il estime qu'il peut rassembler" des deux côtés de l'hémicycle.

publié le 10 juillet à 16h26, Quentin Marchal, 6Medias

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