Politique

Législatives 2024 : quels sont les scénarios possibles au lendemain du second tour du scrutin ?

© Lionel Urman / Panoramic - L'Assemblée nationale.

En fonction des résultats dans les 577 circonscriptions au soir du second tour des élections législatives anticipées, dimanche 7 juillet, trois perspectives se dégagent pour le futur gouvernement, rapporte BFMTV.

Comment sera gouvernée la France à partir du 7 juillet prochain ? C'est une question à laquelle sont appelés à répondre 49,5 millions d'électeurs à l'issue des élections législatives anticipées, organisées après la dissolution de l'Assemblée nationale ordonnée par Emmanuel Macron. En fonction des résultats, différents scénarios se profilent, décrypte BFMTV.

Le premier est que l'un des partis ou alliances parvient à obtenir une majorité absolue, soit au moins 289 députés parmi les 577 sièges disponibles dans l'hémicycle. Le futur Premier ministre serait naturellement issu de cette formation politique. À l'heure actuelle, le Rassemblement national (RN) arriverait en tête selon les derniers sondages et obtiendrait entre 250 et 280 sièges à l'Assemblée nationale. Un score bien supérieur à ses 89 députés en poste depuis 2022 mais qui ne permettrait pas au parti présidé par Jordan Bardella d'obtenir une majorité absolue.

Une majorité relative ou un "gouvernement technique"

La seconde hypothèse, plus probable selon les récents sondages, est que les résultats débouchent sur une majorité relative dans l'hémicycle, comme c'est le cas actuellement avec Renaissance, avec le premier groupe à l'Assemblée qui compte moins de 289 députés. Le groupe majoritaire le 7 juillet, le RN selon les prévisions, pousserait alors Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre issu de sa formation politique, en l'occurrence Jordan Bardella en cas de victoire. Gabriel Attal resterait à Matignon en cas de majorité relative pour Renaissance tandis que le Nouveau Front populaire n'a pas communiqué sur le nom de celui ou celle qui sera leur chef du gouvernement, en cas de succès.

En cas d'absence de majorité absolue, Emmanuel Macron pourrait également nommer un "gouvernement technique". L'exécutif serait alors composé non pas d'élus issus de partis politiques, mais d'experts de différents domaines pour occuper les places dans chaque ministère. Des personnalités venues de la société civile ou des hauts fonctionnaires seraient ainsi des profils envisageables pour mettre en place une équipe de ce type. "Un gouvernement technique, ou d'union nationale, ne prend pas d'initiatives et expédie seulement les affaires courantes. Ce n'est pas dans notre culture politique", décrypte auprès de nos confrères l'ancien ministre Thomas Thévenoud, laissant entendre que cette hypothèse était peu probable voire impossible.

publié le 26 juin à 11h17, Quentin Marchal, 6Medias

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