Le sénateur Joël Guerriau placé en garde à vue, de nombreuses drogues retrouvées sans son corps
© Niviere David/ABACAPRESS.COM - Joël Guerriau au Sénat en 2020
Joël Guerriau, sénateur (Les Indépendants) de Loire-Atlantique, a été placé en garde à vue ce jeudi 16 novembre, après une plainte déposée par une députée qui l'accuse de l'avoir droguée. Ce vendredi, il a testé positif à de nombreuses drogues
Jeudi 16 novembre, le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso à son insu, a été placé en garde à vue dans les locaux du 3ᵉ district de la police judiciaire de Paris. Ce vendredi, les tests effectués sur le sénateur ont prouvé la présence d'amphétamines, d'opiacées, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA, dans son sang, a révélé BFMTV. Au domicile de l'accusé, les enquêteurs ont retrouvé de l’ecstasy. Devant la police, il a réfuté être un usager de drogues.
La victime se serait sentie mal après avoir pris un verre au domicile parisien du sénateur, avec qui elle était amie. Après avoir rapidement quitté les lieux, la députée s'est rendue à l'hôpital, afin d'y subir des examens. D'après le média, les analyses auraient révélé la présence d'ecstasy dans le corps de Sandrine Josso. Selon l'avocate de la députée, sa cliente a été "prise de malaises après avoir bu une coupe de champagne", puis a vu le sénateur "se saisir d'un petit sachet en plastique contenant quelque chose de blanc, dans un tiroir de sa cuisine".
En garde à vue et lors d'une confrontation avec son accusatrice, il a réfuté cette version selon BFMTV, et a expliqué, dans une période stressante, avoir eu un ami qui lui a fourni un "euphorisant". Selon lui, il se serait préparé un verre avec cette poudre, lundi, avant de le remettre dans un placard sans l'avoir bu. C'est dans ce verre qu'il aurait, sans faire attention, préparer une boisson pour la députée.
Une plainte déposée
Après que la députée a porté plainte pour "administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle", Joël Guerriau risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Étant traitée en flagrant délit, l'affaire n'a pas nécessité la levée de l'immunité parlementaire du sénateur.
Banquier de profession, élu au Sénat depuis 2011, Joël Guerriau est actuellement vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat.
publié le 16 novembre à 22h05, Guillaume Dosda, 6Medias