Soumission chimique : le sénateur Joël Guerriau confronté à Sandrine Josso devant le tribunal de Paris
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Le sénateur est mis en examen pour tentative d’agression sexuelle sous soumission chimique sur la personne de Sandrine Josso. Il va devoir s’expliquer face à sa victime présumée au bureau des juges d’instruction du tribunal de Paris.
Il est temps de s’expliquer devant la justice. Le sénateur Joël Guerriau va être confronté à la députée Sandrine Josso, mercredi 6 novembre, devant les juges d’instruction du tribunal de Paris, selon des informations de Ouest France.
Il est accusé par la députée Modem de tentative d’agression sexuelle sous soumission chimique. Le sénateur avait été placé en garde à vue en novembre dernier pour ces faits, ce qui est la procédure normale lorsque ce type de plainte est déposé. Une confrontation avait déjà eu lieu et Joël Guerriau avait dit être "désolé" face à sa victime présumée. Il avait également évoqué une période difficile face aux enquêteurs, entre les élections sénatoriales et la mort de son chat. Pour justifier la poudre "euphorisante" présente dans le verre de Sandrine Josso, il avait fait état d’un "tour de magie" raté.
Sandrine Josso souffrirait de stress post-traumatique
La victime présumée dans cette affaire a fait part des conséquences de l’agression qu’elle dénonce. Elle souffrirait de stress post-traumatique, impliquant des difficultés "dans ses relations à l’autre", ainsi que des troubles physiques.
De son côté, Joël Guerriau a été appelé à démissionner de son mandat par le président du Sénat, mais il a brandi le fameux argument de la "présomption d’innocence", d’autant qu’il conteste les faits. Pour autant, Horizon l’a exclu du parti. Seul le Conseil constitutionnel peut le destituer de son mandat en cas de sanction pénale. Il risque 5 ans de prison, 75 000 euros d’amende ainsi qu’une peine d’inéligibilité. Cette mise en examen fait écho au procès de Mazan, dans lequel 51 personnes sont accusées d’avoir abusé de Gisèle Pelicot alors qu’elle était inconsciente, droguée par son mari.
publié le 6 novembre à 11h56, Louise Claudet, 6Medias
