Politique

Laurent Wauquiez s’en prend à Rima Abdul-Malak, la ministre de la Culture, et fustige son "entre-soi" et son "parisianisme"

Interrogé à l’occasion d’une longue interview dans le JDD, le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas eu de mots tendres à l’égard de la locataire de la rue Saint-Honoré, qui l’avait précédemment accusé de néopopulisme.

La politique culturelle de Laurent Wauquiez en question. Voilà déjà plusieurs mois que le candidat potentiel de la droite à l'élection présidentielle de 2027 est la cible de critiques après des choix controversés en matière de culture. Dans sa Région, l’opposition écologiste et socialiste a ainsi fustigé la suppression de subventions, dans une fourchette comprise entre 600.000 et 1 million d’euros, alors qu’elles avaient déjà été rabotées de 4 millions d’euros au printemps 2022. La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, avait même été jusqu’à l’accuser de néopopulisme. Un terme que le principal intéressé a réfuté, dans une longue interview publiée dans le JDD, samedi 27 mai.

Accusation de néopopulisme

"Défendre les territoires, c’est être populiste ?", s’est d’abord interrogé Laurent Wauquiez. Il s’est par la suite défendu d’ "essayer de faire en sorte que chacun ait accès à la culture", regrettant que cet engagement lui vaille une "accusation de néopopulisme". Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a également raillé la politique culturelle de la ministre de la Culture, difficilement identifiable selon lui. Auprès de nos confrères, il lui a d’ailleurs conseillé de "sortir de l’entre-soi et du parisianisme". "Mais ­comment ne pas comprendre que la culture est belle quand elle est populaire, justement ? Quand elle est capable d’emmener tout un peuple", a estimé Laurent Wauquiez dans les colonnes du JDD.

Au sujet de la culture patrimoniale qu’on lui reproche de mener, il persiste et signe : "Eh bien oui, je confesse ce qui semble être un crime aux yeux de certains : je suis très engagé pour la préservation de notre patrimoine !". Mais d’après Laurent Wauquiez, il s’agit d’une "politique ­ambitieuse" qui consacre "26 millions ­d’euros à plus de 800 opérations de ­restauration ­d’édifices". Citant Hannah Arendt, il a conclu que "l’innovation est toujours une ­efflorescence de la conservation" s’éloignant au passage clairement de la position de Roselyne Bachelot qui "explique qu’il y a des milliers d’églises en France et qu’on n’a pas d’autre choix que d’en ­laisser tomber en ruines".

publié le 28 mai à 08h00, Orange avec 6Medias

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