Politique

Auvergne-Rhône-Alpes : des perquisitions ont été faites à Paris dans les locaux de la région pour des soupçons d’emplois fictifs

Les bureaux parisiens de la région Auvergne-Rhône-Alpes et le siège de Régions de France ont été perquisitionnés ce lundi par le parquet national financier qui soupçonne des emplois fictifs.

Le parquet national financier (PNF) a mené plusieurs perquisitions ce lundi 27 novembre dans les locaux parisiens de la région Auvergne-Rhône-Alpes et au siège des Régions de France. Début novembre, le parquet de Lyon avait informé le PNF que plusieurs élus du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes avaient signalé des emplois fictifs au sein du cabinet de la région. Ces derniers avaient lancé ces signalements à la suite d’une enquête de la cellule d’investigation de Radio France du 19 octobre dernier. L’information a été révélée par franceinfo et confirmée par BFM Lyon.

Quatre personnes, deux hommes et deux femmes, sont soupçonnées de ne pas travailler pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais pour la carrière nationale de Laurent Wauquiez. L’une de ces personnes travaille au siège des Régions de France, les trois autres dans les bureaux parisiens de la région, d’où les perquisitions menées ce lundi. Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avaient dénoncé des informations "mensongères, erronées et malhonnêtes" après le début de la polémique, rappelle BFMTV.

Des descriptions de postes qui interrogent

Parmi les quatre personnes soupçonnées d’emplois fictifs, celui de Nawel G pose question. Selon Radio France, il ne figurait dans "aucun organigramme" et selon un document de service il n’aurait "pas d'utilité, ni de contenu". Nawel G a été maintenue à son poste par Laurent Wauquiez, ajoutée à l’organigramme du bureau avant de recevoir une convocation pour un entretien préalable à son licenciement. Un autre salarié habiterait à Bordeaux, mais travaillerait à Paris en touchant 10 000 euros bruts par mois pour le poste de conseil spécial du cabinet de la région. La deuxième employée de ce groupe dans le viseur toucherait 8 000 euros bruts par mois pour un poste de conseillère technique alors que sur sa page LinkedIn, elle est adjointe au maire de Nemours. Sauf que personne ne l’a jamais croisée au conseil régional, affirme Radio France.

publié le 28 novembre à 10h44, Capucine Trollion, 6Medias

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