Politique

Laurent Wauquiez soupçonné d’emplois fictifs

Quatre collaborateurs de Laurent Wauquiez, payés par la région Auvergne-Rhône-Alpes, ont attiré l’attention de la cellule investigation de Radio France, selon franceinfo.

Jeudi 19 octobre, la cellule investigation de Radio France a révélé que des proches de Laurent Wauquiez seraient actuellement payés par la région Auvergne-Rhône-Alpes sans pourtant travailler pour la région. Comme l’indique franceinfo, aucun lien avec des dossiers locaux n’a pu être réellement établi.

L’enquête cite quatre emplois en particulier. Trois d’entre eux seraient des conseillers au sein du cabinet de Laurent Wauquiez, et figureraient bien dans l’organigramme de la région. Parmi eux, Arnaud B. collaborerait étroitement avec le président de région. Il serait payé 10.000 euros brut par mois, alors que des sources internes au conseil régional auraient fait part de leurs soupçons auprès de Radio France. Ce collaborateur ne travaillerait en effet que sur des questions nationales, depuis Paris, sans lien avec la région. Selon un haut fonctionnaire, l’homme "ne s’occupe que de politique nationale. Les dossiers locaux, ce n’est pas son affaire."

Les soupçons se tournent également vers Charlotte V., vice-présidente des Jeunes LR. Adjointe à la mairie de Nemours (Seine-et-Marne) et travaillant à Paris, elle percevrait un salaire mensuel de 4.000 euros brut de la part du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. Problème : à Lyon, personne "n’a entendu parler" de la jeune femme. "J’assure l’organisation et le lien avec les institutions et les personnalités dans le cadre du mandat de Laurent Wauquiez", s’est-elle justifiée auprès de Radio France.

"Des informations malhonnêtes"

Un autre cas interroge, celui d’une certaine Nawel G. Elle occuperait le poste de "déléguée régionale à Paris", de la région, avec un bureau dans les locaux de Régions de France. En Auvergne-Rhône-Alpes, certains semblent douter de ses fonctions. Radio France rapporte que les services administratifs du conseil régional ont été surpris de voir que son poste "ne figurait dans aucun organigramme". Il pourrait ainsi s’apparenter à "un emploi fictif". Laurent Wauquiez a été alerté de la situation et le départ de Nawel G. semble avoir été acté.

Interrogé sur cette enquête lors d’une conférence de presse, jeudi 19 octobre, Laurent Wauquiez a vivement réagi à ces accusations : "Cet article repose, et je le regrette, sur des informations qui sont mensongères, erronées et malhonnêtes", a-t-il répondu, indiquant qu’il compte exercer son "droit de réponse". "[…] Je sais que c’est devenu un sport national de diffuser de fausses rumeurs sur les élus, surtout à certains moments".

publié le 19 octobre à 16h12, Laureline Chatriot, 6Medias

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