Politique

La stratégie de "bordélisation" de LFI agace ses alliés… et en interne

Depuis le début des discussions autour de la réforme des retraites, les Insoumis sont accusés d’entraver les débats. Une stratégie qui ne fait pas l’unanimité au sein du mouvement et de ses alliés, rapporte RMC.

La photo d’un député LFI foulant un ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt, n’est que le dernier événement d’une semaine mouvementée pour les Insoumis. Exclu de l’Assemblée nationale durant 15 jours, Thomas Portes a apporté du grain à moudre à ceux qui accusent le parti d’extrême gauche de "bordéliser" l’Assemblée nationale, en pleine ébullition depuis que le texte est débattu dans l’hémicycle, rapporte RMC. Au sein de LFI, les cadres, plus modérés, tentent de contenir ceux qui tentent de mener "une bataille de tranchées". Pour un membre de LFI, le parti "doit surtout réussir à éviter ce genre de micro-séquences courtes qui nous décrédibilisent".

"Pas à la hauteur"

Un avis partagé par des alliés de LFI au sein de la Nupes. Une députée écologiste estime que c’est "désolant" et "pas à la hauteur d’un débat si important". Elle est rejointe par un autre élu d’EELV, selon lequel "c’est tout le contraire des consignes qui ont été passées". Pour un élu du PS, la Nupes "passe pour des peintres. Aujourd’hui, les gens ont plus de peur de nous que du RN". Sur le plateau de BFMTV vendredi, le député socialiste de l’Eure Philippe Brun a estimé que le comportement de Thomas Portes était "inqualifiable". Derrière ces bravades, pourrait se jouer la crédibilité du mouvement contre la réforme des retraites. Pire, il pourrait "détruire cette mobilisation extraordinaire", selon Philippe Brun, relayé par le HuffPost. C’est finalement la majorité qui ironise sur la stratégie de LFI : "La France insoumise, c'est la révolution dans la rue et l'Île aux enfants dans l'hémicycle", juge un député de Renaissance.

publié le 11 février à 12h45, Orange avec 6Medias

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