Politique

L'Assemblée nationale s'oppose à l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur

© Abdullah Firas/ABACA

À une très large majorité, les députés se sont prononcés contre le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, mardi 26 novembre. Le gouvernement n'est toutefois pas obligé de suivre ce vote consultatif de l'Assemblée nationale.

Le résultat du vote est sans appel. Mardi 26 novembre, les députés ont rejeté à une très large majorité (484 votes contre 70) le traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay). Plus tôt dans la journée, en vertu de l'article 50-1 de la Constitution, un débat avait eu lieu au sein de l'hémicycle autour de ce sujet brûlant, qui provoque la colère des agriculteurs depuis plusieurs semaines partout en France. L'exécutif n'est toutefois pas dans l'obligation de suivre le résultat de ce vote, purement consultatif.

"Le risque de son adoption est réel", regrette la ministre de l'Agriculture

Les négociations autour du Mercosur sont entrées "dans la dernière ligne droite" en ce mois de novembre, selon Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. "À l'heure où plusieurs de nos partenaires pressent la conclusion d'un accord, le risque de son adoption est réel", a regretté Annie Genevard, la ministre française de l'Agriculture, mardi en ouverture des débats à l'Assemblée. L'accord en question supprimerait presque toutes les taxes sur les produits échangés entre l'UE et le Mercosur.

L'union (presque) sacrée des députés contre le traité du Mercosur pourrait permettre à la France de faire pression sur ses alliés européens. En plus de l'Italie, la Pologne s'oppose aussi à cet accord commercial. "La Pologne n'accepte pas, et nous ne sommes pas les seuls", a déclaré Donald Tusk, le Premier ministre polonais, mardi 26 novembre.

publié le 26 novembre à 21h30, Cédric Alexis, 6Medias

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