Politique

Mercosur : "Un débat suivi d'un vote" à l'Assemblée nationale, l'idée de Maud Bregeon pour "renforcer la position" de l'exécutif français

© Capture d'écran/ TF1 - La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, était l'invitée de TF1, le 19 novembre 2024.

Les esprits s'échauffent autour de l'accord épineux du Mercosur, avec une deuxième journée de mobilisation des agriculteurs sur les routes, mardi 19 novembre. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a fait connaître sa position sur TF1 concernant le texte rejeté par l'ensemble des partis. Elle propose notamment de consulter l'avis des parlementaires sur cette question.

L'accord du Mercosur avec l'Europe cristallise les tensions. En pleine mobilisation des agriculteurs, fermement opposés au traité commercial entre l'Union européenne et la zone de libre-échange d'Amérique du Sud, la France tente de peser pour contrer ses voisins et éviter la signature. Pourtant, le texte semble être en bonne voie pour être adopté à Bruxelles. "La France continue et continuera à tenir un bras de fer avec Ursula von der Leyen autant que nécessaire parce que cet accord constitue une concurrence déloyale absolument inacceptable", a assuré Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement, ce mardi 19 novembre sur TF1.

"On continuera de tenir la position qui est la nôtre", a appuyé l'ex-élue des Hauts-de-Seine. Une position qui s'inscrit dans la ligne tenue par Emmanuel Macron, qui estime que le texte est "mauvais" et ne peut être "signé en l'état". Toutefois, la réticence du chef de l'État pourrait ne pas suffire à faire contrepoids pour éviter le vote de l'accord. Maud Bregeon a donc proposé de "renforcer la position du président de la République et du Premier ministre" par "un débat à l'Assemblée nationale, suivi d'un vote". "Il est légitime que l'Assemblée nationale puisse s'exprimer sur la question", a ajouté Maud Bregeon, soulignant que "beaucoup de députés sont concernés parce qu'ils ont des agriculteurs dans leurs circonscriptions et, de façon générale, ça concerne l'ensemble des Français".

Un débat le 26 novembre dans l'Hémicycle

Du côté des parlementaires, Mathilde Panot, à la tête du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, a fait savoir qu'un débat aurait bientôt lieu au Palais Bourbon. Inscrit à l'ordre du jour du 10 décembre, il aurait été avancé : "J'ai demandé (...) avec l'appui de plusieurs présidents (de groupe), que cette date soit avancée et donc nous aurons probablement un débat (...) le mardi 26 novembre, après les questions au gouvernement", a déclaré l'élue du Val-de-Marne à la presse, notamment citée par BFMTV.

Par ailleurs, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a promis dans l'Hémicycle ce mardi après-midi un débat à venir sur la "surtransposition des normes européennes" dans l'agriculture française. "Avant le Salon de l'agriculture, nous aurons ce débat et nous verrons bien comment les uns et les autres se positionnent", a-t-elle annoncé, alors qu'elle répondait au député RN Jordan Guitton.

publié le 19 novembre à 16h33, Joanna Wadel, Medias

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