Politique

"Je ne donne aucun avenir à ce gouvernement" : la sombre prédiction d'Éric Ciotti

© Capture d'écran BFMTV-RMC

Invité de BFMTV-RMC, jeudi 26 septembre, le député des Alpes-Maritimes a dénoncé la nomination d’un gouvernement "macroniste" et ne s'interdit pas de voter une motion de censure à l'avenir.

Éric Ciotti se montre virulent à l'égard du gouvernement de Michel Barnier. Invité de BFMTV-RMC, jeudi 26 septembre, le député des Alpes-Maritimes a affirmé que l'exécutif "n'est pas de droite" mais en réalité "macroniste". "Il est fait, voulu, manipulé par monsieur Macron du début à la fin", a déploré le transfuge des Républicains (LR), qui a fondé son parti l'Union des droites (UDR). "Je ne donne aucun avenir à ce gouvernement", qui est sous la menace d'une motion de censure à l'Assemblée nationale, a présagé Éric Ciotti, qui estime également qu'il "ne pourra rien apporter de bon au pays".

Éric Ciotti est également revenu sur son départ de son ancienne famille politique et ne se dit pas frustré, alors qu'il aurait pu prétendre à intégrer le gouvernement. "Est-ce que l'objectif est d'être ministre pour flatter un ego ou redresser le pays ?", a-t-il relevé. "Est-ce qu'on peut rétablir demain, avec ce gouvernement, l'ordre dans la rue, l'ordre dans les comptes ? Je ne crois pas donc je n'ai aucun regret", a mis en avant l'élu de Nice. "Dès le départ (...) le gouvernement est parti sur de mauvaises bases", a-t-il martelé.

Éric Ciotti sceptique sur la marge de manœuvre de Bruno Retailleau à l'Intérieur

Le député UDR est également revenu sur la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur. S'il lui souhaite "de réussir pour le bien du pays", Éric Ciotti émet de sérieux doutes quant à sa possibilité de mener à bien sa politique. "Comment voulez-vous que M. Retailleau mette en place ses textes alors qu’il va trouver dans le même gouvernement l’opposition notamment de M. Migaud ?", a-t-il interrogé alors que le nouveau garde des Sceaux, Didier Migaud, est un ex-député socialiste. Les deux ministres ont affiché leurs divergences par médias interposés ces derniers jours. La composition hétéroclite du gouvernement ne pourra donc, d’après lui, que "conduire à l’immobilisme et à l’impuissance".

"Nous ne voterons pas la censure des Insoumis, nous ne voulons pas le chaos pour le pays, nous voulons le meilleur", a également souligné Éric Ciotti. Sans pour autant se l’interdire à l’avenir : "Je la voterai s’il y a des mesures qui mettent en péril notre nation".

publié le 26 septembre à 12h58, Quentin Marchal, 6Medias

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