Politique

Impôts : la baisse de deux milliards d'euros promise par Emmanuel Macron pourrait intervenir en 2025

Dans un entretien accordé au Figaro, le ministre de l'Économie revient sur la mesure promise par le chef de l'État au mois de mai dernier, et précise vouloir la concrétiser "au plus vite".

Emmanuel Macron en a fait une de ses promesses de la fin de son deuxième mandat : il baissera les impôts qui "se concentrent sur les classes moyennes". Le 15 mai dernier, sur TF1, le président de la République souhaitait cette baisse de deux milliards d'ici 2027", grâce notamment à un allègement fiscal prévu "dans notre trajectoire budgétaire". Il précisait : "On a prévu jusqu'en 2027 des dépenses, des recettes pour tenir aussi notre déficit et commencer à rembourser notre dette." Seulement, aucune date n'avait été évoquée jusque-là et ce projet de diminution des impôts pour les ménages restait vague.

Dans un entretien accordé au Figaro ce mardi 5 septembre, le ministre de l'Économie confirme la mesure : "Nous le ferons au plus vite, si possible dès le budget 2025." Pour la première fois donc, une date butoir est évoquée pour cette mesure qui est loin d'être symbolique. Le locataire de Bercy n'a pas donné plus de précisions, mais selon Le Figaro, il y a deux pistes possibles : un allègement des cotisations salariales ou une baisse de l'impôt sur le revenu.

Toutefois, des questions demeurent quant à l'enveloppe allouée à cette baisse d'impôts pour les classes moyennes, à savoir les salariés gagnant entre 1 500 et 2 000 euros. Car ceux-ci représentent 40% de la totalité des salariés, et selon une étude d'économistes de l'OFCE, cela reviendrait à un gain de quinze euros par personne et par mois. Autres sujets évoqués au cours de cette interview : l'aide du gouvernement en faveur des Banques alimentaires : "En 2023, nous avions décidé de remonter de 500 à 1 000 euros le montant des dons aux banques alimentaires qui sont exonérés à 75% d'imposition sur le revenu. Ce plafond sera maintenu en 2024", confirme Bruno Le Maire.

Le ministre a également confirmé la présentation d'un projet de loi début octobre afin d'avancer les négociations commerciales et ainsi lutter contre l'inflation. Bruno Le Maire s'est en outre offusqué de la pratique de la "shrinkflation" (pratique qui consiste à gonfler le prix d'un produit, tout en réduisant sa quantité ou sa taille) : "Toutes les dispositions réglementaires et législatives nécessaires seront prises pour que les changements de contenu soient affichés en rayon de manière claire et lisible pendant plusieurs mois."

publié le 5 septembre à 21h40, Xavier Martinage, avec 6Medias

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