Politique

"Il veut détruire la République" : les mots au vitriol d'Éric Dupond-Moretti contre Jean-Luc Mélenchon

© Abaca

Eric Dupond-Moretti s’est montré très remonté dans un entretien accordé au Parisien. Le garde des Sceaux s’en prend notamment à Jean-Luc Mélenchon qu’il accuse de mettre de l’huile sur le feu d’une situation sociale déjà bien tendue.

“Son but, c’est de détruire la République, qu’il ne supporte pas.” Éric Dupond-Moretti ne mâche pas ses mots contre Jean-Luc Mélenchon, ce jeudi 30 mars dans une interview publiée dans les colonnes du Parisien. Le garde des Sceaux était interrogé sur la réforme des retraites et l’opposition qui lui fait face, notamment de la part du tribun insoumis qu’il accuse de “mettre de l’huile sur le feu” de tensions déjà palpables.

Éric Dupond-Moretti qui défend le gouvernement, notamment dans l’usage du controversé article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites sans le vote des députés. Un moyen comme un autre de faire adopter un texte, assure-t-il : “Le 49.3 est justement là dans l’hypothèse où il n’y a pas la majorité. C’est à cela qu’il sert. Alors parler de démocratie dévoyée, non !”

Des “déclarations incendiaires” de Jean-Luc Mélenchon

Pour le ministre, il n’y a pas de crise politique. Le vrai problème viendrait des “déclarations incendiaires qui veulent foutre en l’air nos institutions.” Des déclarations signées Jean-Luc Mélenchon. L’ancien leader de LFI avait dénoncé les violentes répression des manifestants, notamment tout récemment à Sainte-Soline et lors des rassemblements contre la réforme des retraites.

Éric Dupond-Moretti prend aussi l’exemple d’actions contre la majorité de la part de la France Insoumise : “Vous vous souvenez de ce député LFI qui posait avec le pied sur un ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt ? Et cet autre qui l’a traité d’assassin ?” Une référence à un tweet de l’élu Thomas Portes, qui avait mis le feu aux poudres au Palais Bourbon et provoqué une vive réaction indignée de la majorité.

Face à ces accusations et les alertes du Conseil de l’Europe, ou encore de la défenseure des Droits qui parlent d’interpellations préventives, ou d’usage excessif de la force lors des manifestations contre la réforme des retraites, le ministre se veut rassurant : “s’il y a des dérives, l’IGPN est saisie et la justice fait son travail. C’est pas plus compliqué que cela, l’ordre républicain.”

publié le 30 mars à 12h57, Orange avec 6Medias

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