Des propos "incendiaires" : le coup de sang d’Éric Dupond-Moretti en plein hémicycle provoque le départ des députés RN
© Capture d'écran LCP - Eric Dupond-Moretti a répondu à une élue du RN en qualifiant ses propos d'"incendiaires"
Le ministre de la Justice a qualifié les propos du RN d’"incendiaires" quant à l’affaire de la mort de Thomas à Crépol. Sa prise de parole à l’Assemblée a poussé les députés du parti d’extrême droite à quitter l'hémicycle. Marine Le Pen a annoncé porter plainte.
Depuis le meurtre du jeune Thomas à Crépol le 18 novembre dernier, l’extrême droite s’est emparée du sujet. Mardi 28 novembre, lors des questions au gouvernement organisées à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice a été interpellé par une élue RN, reprochant au gouvernement de laisser "la barbarie s’installer dans notre pays". Ce à quoi Éric Dupond-Moretti a vivement qualifié ces propos d’ "incendiaires", rapporte BFMTV. "Partout s’installe une terreur quotidienne, mais vous restez plutôt prompt à dénoncer la légitime indignation de l’opposition, que les auteurs de ces faits", a ainsi lancé Michèle Martinez, élue de la quatrième circonscription des Pyrénées-Orientales.
Ce à quoi Éric Dupond-Moretti a vivement répondu dans une tirade, qualifiant ces propos d’"incendiaires", comme l’ont montré les images diffusées par LCP. "Vous préférez opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche à la France des cités, la France des Mohammed, des Mouloud et des Rachid", s’est emporté le garde des Sceaux dans l’hémicycle. "Nos frères juifs on peur, nos frères musulmans ont peur aussi. Vos propos sont incendiaires et ils amènent dans la rue les militants de l’ultra-droite, qui sont bien plus proches de vous que de moi", a accusé Éric Dupond-Moretti.
Marine Le Pen annonce le dépôt d'une plainte
Face à cette sortie, les députés d’extrême droite ont alors commencé à quitter l’hémicycle. "Pour être crédible, faites le ménage. Chassez de vos rangs les gudards, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites qui sont en réalité planqués dans vos officines économiques", a poursuivi le ministre.
À la sortie de l’hémicycle, la cheffe de file des députés RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, a annoncé porter plainte contre le ministre de la Justice qui aurait "insulté" les députés du parti d’extrême droite. "La réponse est ordurière. Nous n’entendons pas nous laisser insulter par un ministre, quel qu’il soit", a-t-elle expliqué auprès des caméras. Et de conclure : "Quand le ministre de la Justice insulte des députés du Rassemblement national, il insulte des millions de Français. Nous ne l’acceptons pas."
publié le 28 novembre à 17h49, Inès Cussac, 6Medias