Gérald Darmanin interdit toutes les manifestations pro-palestiniennes en France
© DPA/ABACA - Gérald Darmanin a décidé d'interdire toutes les manifestations en soutien au peuple palestinien.
Le ministre de l’Intérieur a envoyé un télégramme aux préfets leur demandant d’interdire toutes les "manifestations pro-palestiniennes".
Le couperet est tombé. Ce jeudi 12 octobre, le ministre de l’Intérieur a annoncé sa décision d’interdire toute manifestation en soutien au peuple palestinien. Dans un télégramme envoyé aux préfets, Gérald Darmanin, estime qu’elles sont susceptibles de "générer des troubles à l’ordre public". Il réclame également que soient interpellés "les organisateurs et les fauteurs de troubles".
"Les manifestations propalestiniennes, parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public, doivent être interdites ; l’organisation de ces manifestations interdites doit donner lieu à des interpellations", indique le ministre de l’Intérieur dans ce télégramme. Il demande par ailleurs aux préfets d’assurer une "protection systématique et visible de l’ensemble des lieux fréquentés par les Français de confession juive". Au total, 580 sites considérés comme sensibles, écoles confessionnelles, associations culturelles et synagogues, ont été placés sous une surveillance renforcée grâce à 10 000 membres des forces de l’ordre, rappelle Le Monde.
Crainte d’une émergence des violences en France
Cinq jours après l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas en Israël et la riposte ordonnée par le gouvernement de Benyamin Netanyahou, les autorités françaises craignent aussi une émergence des tensions dans l’Hexagone.
Dans le même temps, le tribunal administratif de Paris a confirmé, ce jeudi 12 octobre, l’interdiction de la manifestation prévue en soutien aux Palestiniens. Elle devait se tenir dans la soirée place de la République. "Le préfet de police, en interdisant la manifestation en litige, n’a pas porté une atteinte et manifestement illégale aux libertés d’expression, de réunion et de manifestation", a estimé le juge des référés, saisi par plusieurs associations.
Depuis l’incursion meurtrière du Hamas, le 7 octobre dernier, le bilan ne cesse de s'alourdir. On dénombre désormais plus de 1 350 morts et 6 049 blessés dans la bande de Gaza ainsi que plus de 1 200 morts et 3 391 blessés du côté israélien.
publié le 12 octobre à 18h42, Inès Cussac, 6Medias