France

Manifestations contre l'extrême droite : la présence d'éléments violents redoutée par les renseignements

© Lafargue Raphael/ABACA - Des militants d'ultradroite et d'ultragauche sont attendus ce week-end.

Les manifestations organisées contre le Rassemblement national, samedi 15 et dimanche 16 juin, font craindre aux renseignements que des violences soient commises par des militants d'ultradroite et d'ultragauche, indique Le Parisien. Gérald Darmanin a appelé les préfets à la "fermeté".

Des manifestations d’ampleur sont prévues samedi 15 et dimanche 16 juin, partout en France, à l’appel de confédérations syndicales, d’associations et de la gauche, en opposition au Rassemblement national. 300 000 à 350 000 personnes sont attendues dans les rues. De quoi faire craindre que "des éléments opportunistes perturbateurs et violents" se greffent, dans un contexte politique particulièrement explosif et incertain, prévient la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), dans une note consultée par Le Parisien.

"La probabilité de voir s’organiser des cortèges autonomes est à prendre en compte, notamment dans les bastions traditionnels des mouvances radicales ainsi que dans les villes étudiantes", y lit-on encore. Des affrontements sont redoutés "dans les villes marquées par une forte présence de l’ultragauche". Surtout, des factions d’ultradroite pourraient venir "en découdre" dans les villes où elles sont le mieux implantées, comme Bordeaux, Angers, Lyon ou Rouen. "Une surveillance toute particulière" est également recommandée à Paris.

Gérald Darmanin demande aux préfets du "tact" et de la "fermeté"

Le ministre de l’Intérieur a pour sa part invité les préfets à être "particulièrement attentifs à la protection des personnes et des biens, avec tact mais fermeté", rapporte BFMTV. Gérald Darmanin prévient que des "troubles graves à l’ordre public" pourraient advenir du fait du contexte politique tendu. "Les premières réactions constatées, notamment de l’ultragauche, conduisent les services de renseignement à considérer la période pré-électorale et celle suivant le scrutin comme extrêmement sensibles", poursuit-il.

publié le 15 juin à 09h26, Emmanuel Davila, 6Medias

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