Périmètre à accès limité, déploiement des forces de l’ordre… Gérald Darmanin présente les dispositifs de sécurité prévus pour les Jeux olympiques de Paris

Dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a présenté les dispositifs prévus lors des Jeux olympiques pour assurer la sécurité des quelque 15 millions de visiteurs attendus.

L’événement s’annonce énorme, et les enjeux sécuritaires tout autant. Lors des Jeux olympiques qui se tiendront à partir du 26 juillet à Paris, et dans le reste de la France, quelque 15 millions de visiteurs sont attendus. Pour assurer leur sécurité et celle du pays tout entier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est à pied d'œuvre : “Cela fait trois ans que je prépare les JO intensément”, a-t-il indiqué au Parisien, ce lundi 8 avril, à l’occasion d’un entretien exclusif.

“Les grands événements sont parmi les endroits les plus sûrs”

Questionné notamment sur la cérémonie d’ouverture, qui se veut en plein air et devrait accueillir 326 000 spectateurs, le ministre a tenu à rassurer les Français. “Le terrorisme peut toucher tout le monde, à tout instant. Et paradoxalement, à partir du moment où ils sont très sécurisés, les grands événements sont sans doute parmi les endroits les plus sûrs, ceux où il y aura le moins de possibilités de passer à l’acte”, a déclaré Darmanin tempérant néanmoins ses propos en ajoutant qu’il "faut bien sûr rester humble devant le danger”.

Pour garantir la sécurité des concitoyens et des touristes, la France vient de rehausser le plan Vigipirate à son niveau maximal. “Aujourd’hui, nous n’avons aucune menace terroriste caractérisée sur l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques”, a-t-il martelé avant de détailler les dispositifs de sécurité qui seront mis en place.

Un QR code pour se déplacer le long de la Seine

Les habitants et leurs invités ainsi que les travailleurs qui résident ou exercent dans le périmètre dit “antiterroriste” ou de protection qui longe tout le long de la Seine, devront s’inscrire sur un site qui ouvrira le 10 mai. Chacun devra y indiquer son nom, prénom, date de naissance, etc., pour recevoir le QR code en numérique ou à imprimer, nécessaire à tout déplacement dans ces zones contrôlées par 45 000 policiers et gendarmes. “Si vous ne vous êtes pas inscrits, vous ne pourrez pas rentrer”, a précisé le ministre de l’Intérieur, au Parisien. Les contrôles débuteront une semaine avant le début des Jeux.

Par ailleurs, la circulation sera réduite. Seuls 5 ponts permettront de traverser le périmètre antiterroriste. Et, “le jour de la cérémonie d’ouverture, un dispositif encore plus restrictif sera mis en place à partir de 13 heures avec un quasi-arrêt de la circulation”, a-t-il prévenu.

Des potentiels terroristes écartés

Parmi les volontaires, relayeurs de la flamme, employés des sites de compétition, 161 fichés S, quasiment tous français, ont été écartés : 105 pour islam radical, 35 de l’ultradroite, 18 de l’ultragauche et 3 pour ingérence étrangère, a indiqué le ministre. Mais les équipes du renseignement continuent quotidiennement leurs recherches. Si certains radicaux sont passés entre les mailles du filet, “ce n’est pas parce qu’ils ont leur accréditation aujourd’hui qu’ils l’auront jusqu’au bout des Jeux”, a assuré Gérald Darmanin.