France

Droit de manifester : les autorités françaises sévèrement épinglées par Amnesty International

© Linsale Kelly/BePress/ABACA - Amnesty International pointe du doigt les arrestations, interdictions de manifester, et l'emploi de la force durant les mobilisations, par les autorités françaises. (image d'illustration)

Dans un rapport publié mercredi 24 avril, l'ONG Amnesty International pointe du doigt les restrictions "excessives, disproportionnées et illégitimes" des autorités françaises dans certaines manifestions, rapporte Franceinfo.

Le droit de manifester est-il remis en question dans l'Hexagone ? À en croire un rapport d'Amnesty International, publié mercredi 24 avril et relayé par Franceinfo, les autorités françaises auraient imposé à de nombreuses reprises, durant l'année 2023, "des restrictions excessives, disproportionnées et illégitimes du droit de manifester". L'ONG pointe notamment du doigt les arrestations "d'un grand nombre de manifestants" au cours de l'année passée.

Amnesty International épingle également le comportement des forces de l'ordre vis-à-vis des manifestants, en les accusant d'avoir "confisquer des équipements de sécurité, banderoles, haut-parleurs, casseroles et autres ustensiles, de façon tout à fait arbitraire". En outre, elle dénonce l'utilisation de "la force, notamment matraquage aveugle" pour "disperser des manifestations" les des grandes mobilisations contre le projet de mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ou contre la réforme des retraites.

Les manifestions de soutien à la Palestine citées dans le rapport

Dans son rapport, Amnesty International déplore aussi les interdictions de manifestations à répétition dans l'Hexagone. "En octobre, le ministre de l'Intérieur a adressé un message aux préfets leur demandant d'interdire toute manifestation organisée en solidarité avec la Palestine, ce qui constituait une atteinte disproportionnée et discriminatoire au droit de réunion pacifique", fustige l'organisation. De manière plus générale, l'ONG regrette également en France un "racisme systémique" et une "discrimination religieuse" persistante, "notamment à l'égard des femmes et jeunes filles musulmanes".

publié le 24 avril à 08h55, Quentin Marchal, 6Medias

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