Politique

Fusillades à Marseille : un député LFI dénonce le "mépris" d'Élisabeth Borne et de Gérald Darmanin

L'élu de La France insoumise Sébastien Delogu est revenu sur les trois fusillades qui ont fait trois morts et plusieurs blessés dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 avril, à Marseille, sur fond de trafic de drogue. Au micro de BFMTV, le député de la Nupes a fustigé le gouvernement.

Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 avril, trois personnes de 16, 21 et 23 ans ont perdu la vie dans trois règlements de compte qui ont éclaté dans les quartiers populaires du nord de Marseille. Au moins douze blessés sont aussi à déplorer dans ces fusillades sur fond de trafic de drogue. Au lendemain de cette nuit sanglante, le député de La France insoumise Sébastien Delogu a exprimé sa colère, au micro de BFMTV, ce lundi après-midi.

L'élu de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône a adressé un tacle à la Première ministre Élisabeth Borne et au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "J'ai pris la parole dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. J'ai interpellé Mme Borne et M. Darmanin sur l'état de notre circonscription, dans le XIVe, le XVe et le XVIe arrondissement de Marseille. J'ai eu comme réponse que du mépris", a-t-il déploré auprès de la chaîne. "J'ai demandé de l'investissement dans la police judiciaire, avec des embauches massives pour qu'on puisse arrêter en amont ces gens qui tuent dans nos quartiers", a poursuivi le député de la Nupes.

"Il y aurait pu avoir beaucoup plus de morts"

"S'il faut pourrir la vie de M. Darmanin à partir d'aujourd'hui pour qu'il entende ce que nous avons à dire, ici, dans nos quartiers, on le fera", a également prévenu sur BFMTV Sébastien Delogu. "Ce ne sont pas, aujourd'hui, deux trafiquants qui ont été tués, mais deux travailleurs. Ces personnes-là sont sorties d'un prêche. Il y aurait pu avoir beaucoup plus de morts", a-t-il ajouté. "C'est extrêmement scandaleux de voir comment se comporte encore le gouvernement face à nos quartiers", a enfin regretté l'élu LFI, pointant du doigt un "abandon" de la part de l'exécutif.

publié le 3 avril à 18h00, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux