"Fermeté" et tolérance zéro : la ligne claire de Bruno Retailleau sur la violence envers les forces de l'ordre
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Dans un discours ferme et sans équivoque, le nouveau ministre de l'Intérieur a affiché son soutien aux forces de l'ordre lors de la passation des pouvoirs avec Gérald Darmanin lundi 23 septembre.
C'est le jour J pour les ministres de Michel Barnier, l'heure des passations de pouvoirs. Direction place Beauvau pour Bruno Retailleau, qui succède à Gérald Darmanin. D'entrée de jeu, le nouveau ministre de l'Intérieur a affiché une ligne de "fermeté" et a pris la défense des forces de l'ordre, qu'il définit comme les "boucliers" de la République. Fermeté aussi d'un point de vue sécurité et face à la délinquance. Dans un discours aux allures de déclaration de politique générale, Bruno Retailleau a ainsi déclaré : "Trois priorités : la première rétablir l'ordre, la deuxième rétablir l'ordre, la troisième rétablir l'ordre."
"Je crois en l'ordre. L'ordre comme condition de la liberté. Quand il n'y a pas d'ordre, c'est d'abord la liberté qui est menacée", a ajouté le ministre de l'Intérieur, bien conscient des défis qui l'attendent. "Tout ne va pas se faire d'un coup de baguette magique. Jamais je ne raconterai d'histoires aux Français. La pente à remonter est rude et ce sera dur."
"La République doit la fermeté", lance Bruno Retailleau
Bruno Retailleau s'est également adressé directement aux policiers et gendarmes, qui subissent violences verbales et physiques au quotidien. "Pour vous, je ne lâcherai rien. Je ne tolérerai aucune offense, aucune atteinte, bien sûr physique, mais pas plus pour les violences verbales", a-t-il assuré, avant de conclure : "La République doit la fermeté."
Juste avant la prise de parole de Bruno Retailleau, Gérald Darmanin s'est exprimé quelques minutes et a dressé le bilan de son mandat, reconnaissant "des erreurs" mais assurant avoir "toujours fait de (son) mieux" : "J'ai le sentiment d'avoir servi le mieux que je pouvais mon pays."
Il a également évoqué le parcours l'ayant mené jusqu'à Beauvau, et a rappelé d'où il venait. "Je m'appelle Gérald Moussa Jean Darmanin", a-t-il ainsi déclaré évoquant notamment ses origines algériennes. Avant de lancer : "Il est assez évident, si nous sommes honnêtes, que si je m'étais appelé Moussa Darmanin, je n'aurais pas été élu maire, et député, et sans doute n'aurais-je pas été ministre de l'Intérieur."
publié le 23 septembre à 13h47, Maeliss Innocenti, 6Medias