Selon vous, Bruno Retailleau sera-t-il un bon ministre de l'Intérieur ?
© Lafargue Raphael/ABACA - Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, entend bien "rétablir l'ordre" en France et s'occuper de la crise migratoire.
Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains (LR), a été nommé ministre de l’Intérieur par Michel Barnier le samedi 21 septembre. C’est “la” figure majeure du nouveau gouvernement même si c’est la première fois qu’il occupe un ministère. Critiqué pour son conservatisme, son opposition à l’IVG et au mariage pour tous, le successeur de Gérald Darmanin entend bien rétablir l'ordre sur le territoire et veut renforcer le contrôle migratoire aux frontières du pays. Selon vous, Bruno Retailleau sera-t-il un bon ministre de l'Intérieur ?
Changement de tactique pour plus d’efficacité. Le nouveau visage du ministère de l’Intérieur était attendu au tournant, et les conservateurs ne sont pas déçus. Avec le choix de nommer Bruno Retailleau en remplacement de Gérald Darmanin, les Républicains héritent de l’un des postes les plus prestigieux au sein du nouveau gouvernement, et d’une politique axée sur le rétablissement de l’ordre.
Lors de son discours d’entrée à l’hôtel Beauvau, Bruno Retailleau a rappelé avec fermeté son engagement envers les forces de l’ordre, "Je ne céderai rien, je ne tolérerai aucune offense physique et verbale contre les forces de l'ordre". Il a également martelé ses trois priorités : “La première, rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre. La troisième, rétablir l'ordre.”
Contre l’IVG, le mariage pour tous et l’immigration
L’homme de 63 ans ne fait pas l’unanimité parmi le nouveau gouvernement. Ses idées conservatrices ont fait réagir l’opposition et le camp macroniste. Bruno Retailleau est notamment critiqué pour s’être opposé à la constitutionnalisation de l'IVG et pour avoir participé à la Manif pour tous en 2013.
Côté immigration, le nouveau ministre de l’Intérieur aura fort à faire. Lui qui déclarait en juillet 2022 dans une tribune pour Le Point que “l'immigration n'est pas une chance pour la France”, va devoir gérer une nouvelle crise migratoire d’ampleur qui touche en ce moment même l’Europe.
Avant d’en savoir plus sur sa ligne de conduite qu’il devrait annoncer d’ici quelques semaines, Bruno Retailleau a confié dans une interview au Figaro vouloir “revenir à des évidences simples : un policier n’est pas une assistante sociale, un délinquant n’est pas une victime, un pays n’est pas un hall de gare”.
publié le 24 septembre à 07h00, Allan Doisneau, 6Médias