"Une injure à la France" : Jordan Bardella épingle Gérald Darmanin après sa passation de pouvoir au ministère de l'Intérieur
© Lafargue Raphael/Blondet Eliot/ABACA
Alors que Gérald Darmanin a évoqué ses origines familiales lors de la passation de pouvoir avec le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, en insinuant qu'il n'aurait pas eu le même parcours en s'appelant "Moussa", son deuxième prénom, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, l'a interpellé sur X, lundi 23 septembre.
C'est une sortie qui a provoqué la colère de Jordan Bardella. Lundi 23 septembre, lors de la passation de pouvoir avec le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, Gérald Darmanin a déclaré : "Je m'appelle Gérald Moussa Jean Darmanin. Mon père, à la maternité de Valenciennes voulait écrire Moussa Darmanin, du nom de mon grand-père tirailleur algérien qui avait servi la France". "Il est assez évident, si nous sommes honnêtes, qui si je m'étais appelé Moussa Darmanin, je n'aurais pas été élu maire et député, et sans doute n'aurais-je pas été ministre de l'Intérieur", a ajouté l'ancien locataire de la place Beauvau.
Sur X, le président du Rassemblement national a réagi au discours de l'ancien membre du gouvernement. "Il serait intéressant que Gérald Darmanin explicite ses propos. Qui considère-t-il comme raciste : les habitants de Tourcoing, les membres de l’institution policière, les Français en général ?", a écrit Jordan Bardella. Avant d'affirmer : "Cette déclaration est une injure à la France qui lui a tout donné et qui donne leur chance à tous ceux qui la respectent."
Prisca Thevenot met aussi en avant ses origines familiales
Lors de sa passation de pouvoirs, quelques heures plus tard, Prisca Thevenot, la porte-parole du gouvernement sortante, née de parents mauriciens, a-t-elle aussi mis en avant sa propre histoire familiale. "Je m’appelle Prisca Thevenot. (…) Mais je m’appelle aussi Prisca Balasoobramanen. Je suis la fille de deux immigrés qui m’ont appris l’amour de la France, le respect de notre République et le choix du silence face aux polémiques. Je suis la preuve qu’on peut être binationale et profondément patriote française", a déclaré Prisca Thévenot.
publié le 23 septembre à 17h14, Quentin Marchal, 6Medias