Éric Ciotti, Anne Hidalgo, Paris... les premières confidences de la ministre Rachida Dati
© Lafargue Raphael/ABACA
Dans une interview publiée par Le Parisien, samedi 13 janvier, la nouvelle ministre de la Culture a répondu à Éric Ciotti, qui l’a évincée des Républicains, mais également à Anne Hidalgo, sa rivale, qu’elle estime "dépassée".
Rachida Dati contre-attaque. La nouvelle ministre de la Culture, relativement décriée, s’est livrée dans une longue interview pour Le Parisien, parue le samedi 13 janvier. Elle y a notamment abordé des sujets comme "l’accès à la culture pour tous", l’affaire Depardieu, mais elle a aussi répondu aux critiques dont elle fait l’objet. Des attaques dans lesquelles elle voit "parfois un mépris de classe".
Lors de cet entretien, la maire du 7ème arrondissement de Paris a surtout eu l’occasion de répondre à Éric Ciotti, président des Républicains, qui a pris la décision d’exclure Rachida Dati après sa nomination au gouvernement. "On peut m’exclure d’un parti, on ne peut pas m’exclure de mes valeurs", a-t-elle ainsi déclaré, assurant que ses valeurs étaient républicaines. "J’ai d’ailleurs reçu énormément de messages de soutien, y compris au sein des Républicains", assure-t-elle.
"Paris reste pour moi un objectif"
Éric Ciotti n’est pas le seul ayant eu droit à une riposte. Anna Hidalgo, principale adversaire de Rachida Dati lors des dernières municipales à Paris, n’a pas été ménagée. Alors qu’elle avait elle-même souhaité "bon courage" aux acteurs du monde de la culture après l’annonce de la nomination de la nouvelle ministre, Rachida Dati a qualifié la maire de Paris, en un mot, de "dépassée" et regretté qu’elle soit, selon elle, "dans l’amertume, dans l’aigreur ou la haine personnelle". "On aurait pu imaginer que ce moment appelle une certaine élégance", a-t-elle ainsi déploré.
Rachida Dati est néanmoins consciente que les deux vont désormais devoir travailler main dans la main : "Paris est désormais notre bien culturel commun. Les grands enjeux parisiens, ce sont la préservation du patrimoine, de son architecture, et bien sûr l’achèvement de la rénovation de Notre-Dame". Enfin, la ministre persiste et signe : "Paris reste pour moi un objectif".
publié le 14 janvier à 06h55, Théo Rampazzo, 6Medias