Municipales à Paris : Rachida Dati battrait Anne Hidalgo au premier tour
© Blondet Eliot/ABACA
D'après un sondage réalisé par Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio, l'actuelle locataire de la rue de Valois, figure historique de l'opposition parisienne, serait largement plébiscitée par les habitants de la capitale à l'occasion du scrutin municipal de 2026.
Et si Rachida Dati prenait la place d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris ? Encore difficilement imaginable lors des derniers scrutins municipaux dans la capitale, cette hypothèse semble avoir le vent en poupe, au regard d’un sondage Ifop-Fiducial, réalisé pour Le Figaro et Sud Radio et relayé mercredi 3 avril 2024. D’après ce sondage, quelles que soient les configurations, l’actuelle ministre de la Culture arriverait en tête des intentions de vote au premier et au second tour de l’élection qui aura lieu en 2026. Des chiffres qu’il faut néanmoins analyser avec du recul étant donné qu’à Paris, tout comme dans la capitale des Gaules ou la cité phocéenne, le vote ne se déroule pas à l’échelle de la ville entière, mais à celle des arrondissements de celle-ci.
Une première alternance depuis 2001 ?
"Cela montre qu'une première alternance depuis 2001 est possible", explique Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop. En effet, au regard des divers scénarios, Anne Hidalgo se voit reléguée au second plan, derrière son opposante principale. Ainsi, si Les Républicains (LR) et la majorité venaient à s’allier à l’occasion des prochaines élections municipales parisiennes, Rachida Dati obtiendrait 36% des intentions de vote au premier tour, contre 18% pour l’actuel édile. Si le sénateur LR conduisait une liste, Rachida Dati obtiendrait 32% des intentions de vote, contre 19% pour la maire de Paris en poste, une chute de 10 points par rapport à son précédent score de 2020.
"C'est un étiage très élevé pour Rachida Dati, note Frédéric Dabi. Elle arrive très bien à rassembler les deux électorats de la majorité présidentielle et de LR", analyse le directeur général de l’Ifop. "Elle a une structure de vote assez homogène et large : 53% chez les retraités et 32% chez les cadres", a-t-il précisé. Autre information importante : en testant d’autres candidats de la macronie, Rachida est celle qui apparaît la mieux placée pour remporter le scrutin. Mais beaucoup de choses peuvent encore se dérouler d’ici l’échéance électorale de 2023. Seule certitude : l’électorat parisien se droitise, au regard du même sondage qui démontre une multiplication par quatre des intentions de vote pour le Rassemblement national au premier tour (8%).
publié le 3 avril à 15h20, Nathan Hallegot, 6Medias