Elle laisse "derrière elle une démocratie salement amochée" : la classe politique réagit à la démission d'Élisabeth Borne
© Blondet Eliot/ABACA
Élisabeth Borne a présenté sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée, lundi 8 janvier. Dans la foulée, l'opposition a réagi de manière très critique envers celle qui a occupé le poste de Première ministre pendant un peu plus d'un an et demi.
En démissionnant de son poste de Première ministre, lundi 8 janvier, Élisabeth Borne a provoqué un petit tremblement de terre dans le monde politique. Si Emmanuel Macron a salué son travail "exemplaire" au sein du gouvernement, l'opposition a réagi de manière beaucoup plus critique. Pour Mathilde Panot, Élisabeth Borne laisse "derrière elle 23 (articles) 49.3 et une démocratie salement amochée". "Peu importe par qui le monarque la remplacera, nous exigeons un vote de confiance au Parlement", a ajouté sur X (anciennement Twitter) la présidente des députés de La France insoumise. "Sans ce vote de confiance, nous déposerons une motion de censure", a-t-elle menacé.
Élisabeth Borne "restera surtout comme la Première ministre d'une réforme des retraites imposée aux Français et d'une loi immigration inspirée du Front national", a écrit pour sa part Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, sur X. Même son de cloche du côté des écologistes. "Élisabeth Borne aura servi Emmanuel Macron jusqu'à se perdre", a estimé Cyrielle Chatelain, la présidente des députés d'Europe Écologie-Les Verts, sur le même réseau social. Avant de poursuivre : "Elle a voulu servir l'État. À la place, elle aura servi un Président sans cap, sans valeur, qui n'a qu'une seule obsession : détruire notre modèle social".
"Je ne vais pas la regretter", lance Laure Lavalette (RN)
Enfin, Laure Lavalette a affirmé sur BFMTV qu'elle n'allait pas "regretter" Élisabeth Borne, pointant du doigt une réforme des retraites "injuste". La porte-parole du Rassemblement national est revenue sur les rumeurs qui envoient Gabriel Attal, actuel ministre de l'Éducation nationale, à Matignon. "C'est un manque de respect envers les professeurs et ce ministère qui paraissait très important. Peut-être que l'attrait du pouvoir et de Matignon était plus fort", a-t-elle adressé comme tacle. Et ce, alors que pour l'heure, aucune nomination n'est officielle.
publié le 8 janvier à 20h10, Cédric Alexis, 6Medias