Chute du gouvernement : les réactions de la classe politique
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La motion de censure du gouvernement Barnier a été adoptée avec 331 voix. Une victoire pour l’opposition qui se félicite de ce résultat. La gauche et l’extrême droite, qui nient toute entente politique au-delà de la censure, attendent la suite.
Après l’adoption de la motion de censure du gouvernement, à 331 voix, la classe politique réagit. Le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National, qui ont voté la censure, se réjouissent de ce résultat, mais attendent la suite.
"Aujourd’hui est un jour historique", s’est félicitée devant la presse la députée LFI Mathilde Panot, qui se réjouit de la chute de Michel Barnier ainsi que de "son budget violent", alors que des applaudissements se faisaient toujours entendre dans l’hémicycle. Pour Boris Vallaud (PS), l’adoption de la censure, "c’est l’échec de la méthode Barnier que nous n’avons jamais vue à l’œuvre puisqu’il n’a pas cherché le moindre compromis avec la gauche", a-t-il confié au micro de TF1.
Sur X, Jean-Luc Mélenchon fait le même constat. L’Insoumis ne prend, en revanche, pas le temps de se réjouir de ce résultat tant attendu par l’opposition, parlant déjà de la démission d’Emmanuel Macron, qui n’est pas envisagée par le chef de l’État pour le moment : "Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans."
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, est en attente de la nomination du prochain locataire de Matignon. Interrogé au micro de France 2, il dit souhaiter qu’Emmanuel Macron "entende enfin les Français", en acceptant "l’idée d’un Premier ministre de gauche".
Les réactions du Rassemblement National
Après l’annonce de la chute du gouvernement Barnier, Marine Le Pen explique son choix sur le plateau de TF1. La cheffe des députés RN avait engagé des discussions avec le gouvernement qui auraient pu éviter la censure, mais les compromis faits par Michel Barnier n’ont pas convaincu l’extrême droite : "Le choix que nous avons fait est celui de protéger les Français (…) il n’y avait pas d’autre solution que cette solution-là", estime Marine Le Pen, qui refuse de parler de "victoire". Elle assure également que "le grand responsable de la situation actuelle" est Emmanuel Macron, sans appeler à sa démission.
Une position partagée par son poulain, Jordan Bardella, qui ne "demande toujours pas" la démission du président. "Ce qu’on attend, c’est la nomination d’un nouveau Premier ministre avec une discussion budgétaire", explique le président du RN. Celui-ci explique également que ce vote, auquel il n’a pas participé puisqu’il n’est pas député français, est une marque de "respect" envers les électeurs du RN.
publié le 4 décembre à 21h31, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias