Des députés LFI et la candidate Rima Hassan pris à partie sur une terrasse parisienne
De nouvelles altercations ont eu lieu, mardi 4 juin, entre des figures de La France insoumise et des militants luttant contre l’antisémitisme, révèle Le Parisien. Une femme les a pris à partie, les qualifiant de “bonne brochette d’antisémites”.
La scène a eu lieu sur la terrasse du Café Concorde, situé dans le VIIe arrondissement de Paris, à côté de l’Assemblée nationale, en début d’après-midi, mardi 4 juin. Attablés autour d’un café, les députés insoumis Sébastien Delogu et David Guiraud, la candidate aux élections européennes Rima Hassan, et le journaliste et militant Taha Bouhafs sont alors pris à partie par une femme qui s’arrête à leur niveau, en filmant la scène, s’exclamant : “La bonne brochette d’antisémites !”, relate Le Parisien.
La femme, et les personnes qui l’accompagnaient, venaient de manifester contre l’antisémitisme devant l’Assemblée nationale, à l’appel du collectif pro-israélien “Nous vivrons”, créé après les attaques du 7 octobre et qui multiplie les actions, notamment à l’encontre de La France insoumise en raison de leurs positions souvent décriées. Sur la vidéo, postée sur les réseaux sociaux, il est alors possible d’entendre le député du Nord, David Guiraud, lui répondre : “Je bois à votre santé”. Avant que la militante ne s’adresse directement à Rima Hassan en lui disant : “Syrienne. Palestinienne”.
Le collectif estime ensuite que David Guiraud les a menacés
Quelques minutes après l’incident, les membres de “Nous vivrons” ont échangé avec David Guiraud au sujet d’une manifestation tenue devant l’un des meetings du parti, le 4 mai dernier. Sur une nouvelle vidéo postée sur les réseaux sociaux, un des membres du collectif dit regretter que le député ne soit pas venu au dialogue. “Moi j’étais pas là, mais si j’étais venu avec mes gars au lourd passé… C’est mieux que vous ne m’ayez pas vu.”, répond-il. Quand le militant lui demande pourquoi, le député insoumis réplique : “Parce que vous êtes très agressifs et ils vous auraient frappés”. Considéré comme une “menace physique” par le collectif, l’incident s’ajoute aux nombreux épisodes ces dernières semaines durant lesquelles les députés LFI se sont illustrés, et ont parfois été critiqués, pour leur position sur la question palestinienne.
publié le 5 juin à 08h27, Emma Allamand, 6Medias
