Politique

Changement de genre : le mea culpa de François Ruffin après des propos qui ont fait vriller LFI

"Sur ce sujet, comme sur pas mal d’autres, en toute humilité, je dois progresser", a reconnu le député de la Somme dans un message publié sur Twitter.

C’est une bourde qu’il aurait préféré éviter. Mais au lendemain de ses propos sur le changement de genre jugés polémiques par plusieurs cadres de la France insoumise, François Ruffin s’est excusé sur son compte Twitter, vendredi 2 juin. La veille, il avait ainsi déclaré, au micro de Franceinfo, qu’il ne souhaitait pas qu’une loi permettant de changer d’état civil plus facilement soit placée "au coeur du projet" de la future élection présidentielle. Les réactions dans son propre camp ne s’étaient pas fait attendre, plusieurs pontes insoumis l’avaient publiquement recadré.

"Des vies blessées par les humiliations"

"Salut tout le monde. Hier matin, dès ma sortie du plateau, j'ai dit à mes collabs: 'Ma réponse sur le genre, ça va pas. J’aurais dû rappeler des évidences'", a ainsi écrit l'ancien journaliste, vendredi, soulignant en particulier "les vies blessées par les humiliations". Jeudi 1er juin, il expliquait aux journalistes de Franceinfo qui l’interrogeaient sur les mesures sociétales que LFI pourrait prendre en cas de victoire à l’élection présidentielle de 2027 : "Le cœur du sujet c’est le travail, le partage de la richesse, la démocratie".

Il avait poursuivi en évoquant une volonté d’"apaisement" qui implique de ne pas "faire tout ce qui nous passe par la tête".Récusant au passage la possibilité d’une loi sur le genre ou la GPA afin de ne pas imposer une "humiliation" aux "gens qui ne voteront pas" pour LFI à la prochaine élection présidentielle. Mais sur ces sujets, la ligne des insoumis est différente car en 2022, ils proposaient "d'inscrire le droit à l’autodétermination du genre dans les droits humains inaliénables protégés par la Constitution de la VIe République".

Vendredi, François Ruffin a donc reconnu qu’il "doit progresser (…) sur ce sujet, comme sur pas mal d’autres". Avant de trancher : "Les gens de notre pays aspirent à une vie digne et apaisée. Avec un travail, des loisirs accessibles, un logement décent, dans une planète vivable. Cet idéal n'exclut personne, sinon, il n'en est plus un".

publié le 2 juin à 16h50, Orange avec 6Medias

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