"C'est très violent là" : la tension monte entre Michel Barnier et les députés macronistes
© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA - Michel Barnier à l'Assemblée nationale.
L'ambiance est soudainement devenue glaciale entre les députés macronistes et le Premier ministre Michel Barnier. Réunis pour une réunion de groupe, ces derniers ont échangé quelques invectives avant l'épreuve du vote du Budget.
Réunis en l'honneur d'une réunion de groupe ce mardi 8 octobre, les députés du parti présidentiel "Ensemble pour la République" et le Premier ministre ont échangé quelques griefs. Si la lune de miel n'avait jamais vraiment commencé, elle est en tout cas définitivement terminée. "C'est une occasion manquée. Il en a refroidi beaucoup", confie un cadre macroniste au Parisien.
La discussion n'avait pourtant pas si mal commencé entre Michel Barnier et le principal contingent de son "socle commun". "C'est un moment important pour nous", avait déclaré le chef du groupe Gabriel Attal, ce à quoi son successeur à la tête du gouvernement a répondu : "C'est important pour moi d'être là aujourd'hui", mais très vite, l'ambiance s'est refroidie.
« Enfin vous êtes là »
En effet, à la suite d'une série de questions posées par la députée des Français de l'étranger Éléonore Caroit, celle-ci a conclu : « Enfin vous êtes là », ce à quoi aurait répondu le Premier ministre : « Pourquoi dites-vous enfin ? ». Agacé par la remarque, Michel Barnier aurait alors déclaré : « Soyez justes, ce n’est pas comme ça que ça marche, je ne viens pas devant les groupes pendant la formation des gouvernements. J’avais dit que je viendrais après la Déclaration de politique générale, je suis là ».
La tension monte dans les rangs. Du côté des macronistes, les remarques fusent : « C'est très violent là », lance un député après une remarque de Michel Barnier au sujet de Gérald Darmanin : « J'étais minoritaire dans mon parti, mais moins minoritaire que Gérald », aurait déclaré le chef du gouvernement. Du côté de Michel Barnier, on préfère tempérer l'altercation : « C'est de la politique, il y a des questions franches, il y a des réponses franches ».
publié le 8 octobre à 15h17, Gabriel Gadré, 6Médias