Budget de la transition écologique : la réponse cinglante de Laurent Saint-Martin à Agnès Pannier-Runacher
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Invité sur BFMTV-RMC, lundi 21 octobre, le ministre du Budget et des Comptes publics a sèchement répondu à sa collègue du gouvernement, qui avait estimé que le budget alloué à la transition écologique n'était "pas à la hauteur de la situation".
C'est une sortie médiatique qui ne semble pas avoir été du goût du gouvernement. Au cœur des intempéries qui ont traversé l'Hexagone la semaine dernière, Agnès Pannier-Runacher avait directement pointé du doigt le budget alloué à son ministère de la transition écologique. "Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui", a déploré la membre du gouvernement. Avant d'ajouter : "Aujourd’hui, en matière budgétaire, sur l’adaptation au changement climatique et sur la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre, le compte n’y est pas".
Invité sur BFMTV-RMC, lundi 21 octobre, Laurent Saint-Martin lui a sèchement répondu. "Le budget de la transition écologique n'a jamais été aussi haut que celui qu'on présente pour 2025", a mis en avant le ministre du Budget et des Comptes publics. "Agnès Pannier-Runacher considère qu'à l'intérieur de ce budget, il y a des priorités différentes pour elle que celles qui ont été initialement proposées", a souligné Laurent Saint-Martin. "On doit en discuter là-dessus", a-t-il ajouté. Avant de poursuivre avec une dernière pique adressée à sa consœur : "Quand votre budget est en hausse, chacun doit prendre ses responsabilités".
Un budget en hausse de 2,8 milliards d'euros
Le budget de l’écologie, tel qu’il est prévu par le gouvernement Barnier, doit passer de 16,78 milliards à 19,55 milliards d’euros. Mais cette augmentation est en trompe-l’œil puisque certaines mesures sont revues à la baisse, à l'image du soutien à l’achat de véhicules propres ou encore le dispositif MaPrimeRénov. Agnès Pannier-Runacher a donc appelé à ne pas avoir une approche "brutalement comptable" et à "se retrousser les manches". "Avec les lettres plafond, le niveau de crédit budgétaire alloué aux ministères, vous pouvez réorganiser vos priorités, ce n'est pas quelque chose qui est interdit", lui a répondu Laurent Saint-Martin sur BFMTV-RMC.
publié le 21 octobre à 11h13, Quentin Marchal, 6Medias