Budget 2025 : la hausse de la taxe sur l'électricité abandonnée en commission des finances
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Les députés de la commission des Finances présidée par Éric Coquerel (LFI) ont supprimé, jeudi, l'article du projet de loi de finances concernant la hausse de la taxe sur l'électricité. L'exécutif misait sur cette mesure pour économiser 3 milliards d'euros. Le projet sera toutefois examiné à l'Assemblée puisque c'est la copie initiale qui sera présentée dans l'hémicycle.
Exit le projet de taxe sur l'électricité à un niveau supérieur à la période d'avant crise énergétique : la commission des finances de l'Assemblée nationale l'a retoqué, comme le rapporte Le Parisien. Les députés de la commission ont adopté par un seul vote, deux amendements de suppression : l'un présenté par le Rassemblement national, le second présenté puis retiré par la Droite républicaine, avant d’être repris par le président de la commission des Finances Éric Coquerel (LFI).
Revirement à droite
La Droite républicaine a en effet révisé son amendement de suppression. Demandant tout d'abord au gouvernement d'"abandonner" son projet de hausse de la fiscalité et de "travailler sur un effort plus important de réduction de dépenses publiques", le groupe, lors des débats en commission, a fait savoir par la voix de la députée Véronique Louwagie qu'il souhaitait finalement retirer son amendement, disant attendre "davantage de précisions d’ici la séance", et envisageant de se reporter sur d’autres amendements revenant à plafonner la hausse de la taxe. Un peu plus tôt dans l'après-midi, les députés avaient approuvé la suppression d’un article prévoyant une réforme du tarif préférentiel d'accès à l’électricité nucléaire, qui disparaîtra fin 2025.
Si c'est a priori une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Français, c'est un camouflet pour celui de l'État, qui espérait tirer de cette mesure une économie de 3 milliards d'euros sur les 60 milliards souhaités pour renflouer les caisses. Il faudra cependant attendre confirmation dans l'Assemblée, où la taxe, bien que recalée par la commission, sera bien examinée. En effet, c'est la copie initiale du projet de loi qui sera soumise aux votes des députés.
Avant cet abandon en commission, le député Aurélien Le Coq (LFI) dénonçait une hausse "insupportable" alors que "douze millions" de Français vivent dans la "précarité énergétique". Du côté du RN, Jean-Philippe Tanguy condamne une taxe parmi les plus "injustes" qui frappent "plus durement les classes populaires et les classes moyennes" que les personnes les plus favorisées.
publié le 18 octobre à 11h27, Sabrina Guintini, 6Médias