Barnier à Matignon : il n'y aura "aucune personnalité du PS" au gouvernement, assure Olivier Faure
© Lafargue Raphael/ABACA - Le Premier secrétaire du PS assure que son parti censurera le gouvernement Barnier.
Le Premier secrétaire du PS a répété qu'"aucune personnalité" de son parti n'entrera dans ce gouvernement après l'annonce de la désignation d'un Premier ministre issu des rangs de LR. À l'instar des autres composantes du Nouveau Front Populaire, arrivé en tête des suffrages - sans majorité absolue - aux législatives, Olivier Faure dénonce "une trahison démocratique".
Ce vendredi 6 septembre au micro de France Inter et relayé par Le Parisien, le Premier secrétaire du Parti socialiste a dissipé les doutes qui pouvaient subsister quant à la décision du PS de censurer le futur gouvernement de Michel Barnier. "Le choix qui a été fait par le chef de l’État, c’est de se mettre au barycentre des droites et de l’extrême droite" a dénoncé Olivier Faure. Ce dernier évoque une "trahison démocratique" après les scrutins législatifs des 30 juin et 7 juillet qui avaient vu la coalition de gauche (Nouveau front populaire, NFP) remporter la majorité des suffrages. Confirmant donc que son parti censurera le gouvernement Barnier, Olivier Faure a également répété qu'"aucune personnalité" du PS n'en fera partie.
"Le PS doit se maintenir au sein du NFP"
La position d'Olivier Faure rejoint celles des autres responsables du NFP : tous dénoncent le choix d'Emmanuel Macron, de nommer un Premier ministre dont il a l'assurance qu'il ne sera pas censuré par le Rassemblement national. Pour la France Insoumise, Manuel Bompard, sur BFMTV, a d'ailleurs souligné que la ligne politique du nouveau locataire de Matignon se rapprochait de l'extrême droite, rappelant notamment ses positions sur l'immigration.
Quelques voix discordantes se font pourtant entendre au sein du PS, dont celle du maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, qui sur BFMTV, a regretté que "l'intransigeance" des leaders du NFP sur le respect intégral de leur programme, aboutisse à "100% de rien". Olivier Faure n'en démord pas : le PS doit se maintenir au sein du NFP, car "si vous brisez le Front populaire, la majorité relative à gauche, ça n’existe plus. Et si elle n’existe plus, le chef de l’État aura toute liberté pour dire qu’effectivement il a toutes les coudées franches".
publié le 6 septembre à 14h05, Sabrina Guintini, 6medias