Avec la nouvelle réforme de l’assurance chômage, Gabriel Attal câline les députés de l'aile droite de la majorité
© Blondet Eliot/ABACA - Le Premier ministre, Gabriel Attal
Lors d'un dîner à Matignon, mercredi 3 avril, Gabriel Attal a reçu trente députés de l’aile droite de Renaissance. L'occasion pour lui de soigner ses soutiens, en plein débat sur l'assurance chômage, souligne "Le Parisien".
Semaine après semaine, Gabriel Attal entend asseoir sa stature de chef du gouvernement. Comme le révèle Le Parisien, le Premier ministre a reçu une trentaine de députés de la majorité présidentielle à Matignon, mercredi 3 avril, lors d'un dîner. Les parlementaires n'ont pas été choisis au hasard puisqu'ils font tous partis de l'aile droite de Renaissance, entre anciens Républicains (LR) et ex du Parti socialiste (PS) tendance Manuel Valls. Entre bilan et perspectives, le chef du gouvernement n'a pas manqué de leur glisser plusieurs compliments et ainsi soigner son aile droite, lui qui est un transfuge du Parti socialiste.
Alors que la nouvelle réforme de l’assurance chômage voulue par l’exécutif ne manque pas de créer des tensions dans la macronie, Gabriel Attal tient le cap sur ces mesures chères à ses convives. "On est venus avec un message simple : pas de hausse d’impôts, pas de pause en matière régalienne", lui ont répondu les députés. Le Premier ministre s'est également étendu sur le sujet de la sécurité en dévoilant ses pistes pour améliorer "l’autorité à l’école" et en s'attardant sur les émeutes de juillet 2023. "On a fait des annonces qui ne sont pas toujours devenues des réalités", a-t-il reconnu auprès des députés.
Un "soutien total" de l'aile droite
Alors que les critiques à son égard se multiplient du côté de l'aile gauche de la majorité, Gabriel Attal est conscient qu'il doit amadouer l'aile droite pour mieux rassembler et voir plus loin que la fin du quinquennat. "Je pense qu’il y aura encore plus de raisons de plaider pour le dépassement politique dans les années qui viennent qu’en 2017", affirme-t-il dans ce sens. Alors que ce groupe de parlementaires lui a assuré son "soutien total", certains le voient comme un candidat crédible pour la présidentielle de 2027. "Tu dois te protéger, car si tu t’épuises ou si tu trébuches, en 2027, on est mal", a même assuré l'un d'eux.
publié le 5 avril à 10h05, Quentin Marchal, 6Medias