Assistants d'eurodéputés du RN : Jordan Bardella dément être co-auteur de "faux documents"
© Jumeau Alexis/ABACA
Alors que le journal Libération a révélé, lundi 9 septembre, que Jordan Bardella aurait aidé à falsifier des documents pour "camoufler" un emploi fictif qu'il occupait au Parlement européen, le président du Rassemblement national a fermement démenti ces accusations.
De lourdes révélations à trois semaines de l’ouverture du procès des assistants parlementaires fictifs du Rassemblement national (RN), à la fin du mois de septembre. Comme le révèle Libération, lundi 9 septembre, Jordan Bardella aurait participé à l'élaboration de faux documents, factices et antidatés, sur son travail d'assistant parlementaire européen, lorsqu'il travaillait aux côtés de Jean-François Jalkh, ex-eurodéputé RN, en 2015. L’article est extrait du livre-enquête Machine à gagner, à paraître le 13 septembre sur la stratégie de conquête du pouvoir du RN, du journaliste Tristan Berteloot.
Ces accusations s'inscrivent dans le cadre des accusations d'emplois fictifs dont fait l'objet le parti d'extrême droite, en lien avec des dotations européennes. La justice estime en effet qu'il est possible que des assistants parlementaires du Front national aient été rémunérés aux frais de l'UE, pour un poste rattaché au Parlement européen, alors qu'ils travaillaient en réalité uniquement pour le parti. Une manœuvre destinée à assainir les finances du parti d'extrême droite, alors minées par une lourde dette.
Jordan Bardella dénonce des accusations "diffamatoires"
Face à ces accusations, Jordan Bardella a assuré auprès de BFMTV que "les informations diffusées par Libé sont tout simplement fausses" et affirmé n'avoir "jamais eu à justifier quoique ce soit ni même à fournir le moindre document". "À 15 jours du procès, c’est légèrement grossier...", déplore le président du Rassemblement national qui fustige sur X des accusations "fausses et diffamatoires".
À ce jour, Jordan Bardella n'est pas poursuivi dans l'affaire qui sera jugée à partir du 30 septembre au tribunal correctionnel de Paris.
publié le 9 septembre à 14h23, Quentin Marchal, 6Medias