Accusé d’avoir drogué la députée Sandrine Josso, Joël Guerriau plaide “l’erreur de manipulation”
© Niviere David/ABACA
Au lendemain de la mise en examen du sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu une députée, son avocat sort du silence, samedi 18 novembre. Il dénonce une "erreur de manipulation".
Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau a été mis en examen vendredi 17 septembre car il est soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso à son insu afin de l’agresser sexuellement ou de la violer. Son avocat, Me Rémi-Pierre Drai a réagi, samedi 18 novembre, et a expliqué qu’il s’agissait d’une "erreur de manipulation" de l’élu.
Le sénateur "n'a jamais voulu administrer à son amie, à sa collègue de travail, une substance en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle. Jamais", a-t-il indiqué au micro de France Bleu Loire Océan. Selon lui, "il avait acquis cette substance dont il ne connaissait pas la nature. Il ne savait pas que c'était de l'ecstasy". Il a ajouté, sur BFM TV, que son client vivait "très mal" la situation. "Le ciel lui est tombé sur la tête". Joël Guerriau s’est excusé à plusieurs reprises auprès de Sandrine Josso
Aucune intention de la droguer
L’avocat explique que c’est le contexte de la campagne des élections sénatoriales qui a poussé Joël Guerriau à consommer cette substance illicite. En effet, il avait ressenti "une grande fatigue après la campagne électorale. Sa femme l'avait accompagné à la gare de Nantes. C'est un couple très uni. Se retrouver à Paris, ce n'est pas toujours facile. Son chat était mort le jour même, le lundi".
Selon la version du sénateur, il aurait eu l’intention de consommer la substance le lundi 13 novembre au soir. Il a mis le produit dans un verre à champagne avant de décider de ne pas consommer le contenu du verre. Il aurait ainsi rangé la coupe sans enlever la substance. Lorsqu’il a reçu la députée, il lui a servi la coupe en oubliant "qu’il y avait cette substance dans le verre". "Joël Guerriau n'avait vraiment pas l'intention d'administrer cette substance. Vous imaginez ? À une collègue députée qu'il connaît depuis dix ans, qu'il a toujours fréquenté amicalement, qu'il n'a jamais draguée", explique Me Rémi-Pierre Drai. D’après lui, il n’y a eu "ni guet-apens ni volonté de la droguer".
publié le 18 novembre à 19h40, Lilian Moy, 6Medias