Monde

Sous-marin disparu : de nombreuses questions entourent l’expédition meurtrière

© ABACA

Alors que jeudi 22 juin, la compagnie OceanGate a annoncé la mort des cinq passagers du sous-marin Titan, beaucoup de zones d’ombre planent au-dessus de cette tentative d’exploration de l’épave du Titanic.

Implosion, recherches, délais… Après l’annonce de la mort des cinq passagers du sous-marin Titan, parti en expédition pour tenter d’apercevoir l’épave du Titanic, de nombreuses interrogations agitent l’opinion publique.

La première concerne la fameuse implosion de l’engin, qui aurait coûté la vie aux membres à bord. Une hypothèse évoquée et très largement considérée après la découverte d’un champ de débris, trouvé par des robots, à 4.000 m de profondeur, indique BFMTV. S’il est attesté, l’événement pourrait avoir eu lieu lors de la descente dans la colonne d’eau du sous-marin, potentiellement incapable de résister à une telle pression. Selon, Roderick Smith, professeur d'ingénierie à l'Imperial College de Londres, l’autre hypothèse concernerait un possible défaut dans la coque de l’appareil, souligne la chaîne d’information. Car la fibre de carbone et le titane, matériaux utilisés pour la construction du Titan, ne sont pas communs pour affronter des projets d’une telle ampleur.

Un signal troublant

Autre zone d’ombre, la position de l’US Navy. Jeudi 22 juin, après l’annonce tragique, le Wall Street Journal a révélé que la marine de guerre américaine aurait été au courant de la possible implosion du sous-marin dès le dimanche 18 juin. L’US Navy aurait ainsi détecté un signal correspondant à "une implosion ou une explosion dans la zone où le Titan opérait quand les communications ont été perdues", selon un responsable du quotidien américain, rapporte L’Express.

Une révélation qui engendre une énième question. Si l’US Navy était au courant d’une telle possibilité, pourquoi avoir déployé autant de moyens pour tenter de porter secours aux victimes ? Aussi, le délai de huit heures avant lequel les garde-côtes ont alerté les secours est remis en question. Et notamment par Kathleen Cosnett, la cousine du milliardaire britannique Hamish Harding. "Il a fallu tellement de temps pour qu'ils se mettent en route pour les secourir, c'est bien trop long. J'aurais pensé que trois heures seraient le minimum absolu", a-t-elle déclaré auprès du quotidien britannique The Telegraph.

publié le 23 juin à 18h20, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux