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Implosion du sous-marin "Titan" : un rapport met en évidence un problème de matériau

© ABACA

Alors que le 18 juin 2023 les cinq occupants du submersible "Titan" mouraient à la suite de son implosion, un rapport publié par des scientifiques indique que la fibre de carbone, matériau utilisé pour la coque de l’engin, n’était pas des plus adaptés, rapporte BFMTV.

Il y a bientôt un an, le submersible Titan, chargé de descendre dans les profondeurs de l’océan Atlantique, à 3 800 mètres, pour visiter l’épave du Titanic, implosait. L’accident avait alors coûté la vie aux cinq passagers, l’entrepreneur pakistano-britannique Shahzada Dawood et son fils Suleman, Stockton Rush, fondateur et directeur d’OceanGate, l’explorateur Hamish Harding, ainsi que le Français Paul-Henri Nargeolet, spécialiste du Titanic.

Dans un article publié le 11 avril dernier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, des scientifiques se sont penchés sur la structure du submersible, dont la coque avait été réalisée en fibre de carbone, rappelle BFMTV. Selon le professeur Roberto Ballarini, du département d’ingénierie civile et départementale de l’université de Houston et co-auteur de l’étude, "l'intégrité du Titan a pu être compromise par les dommages causés au matériau utilisé pour sa coque, qui se sont accumulés au cours des nombreux voyages qu'il a effectués avant d’imploser". La pression et les imperfections lors de la fabrication peuvent donc avoir joué un rôle majeur dans le drame, souligne également BFMTV.

Un gobelet "survivant du ‘Titan’"

Début mars, des enregistrements sonores réalisés pendant les recherches du submersible ont été publiés. Des claquements à répétition, indiquait alors Sud Ouest, qui avaient, dans un premier temps, donné de l’espoir quant à la survie des passagers. Des bruits qui, finalement, ont été reliés à d’autres causes, lorsque les débris ont été retrouvés, le 22 juin.

Parmi ces lambeaux de chair et de métal, un gobelet en polystyrène a été retrouvé. C’est Sidonie Nargeolet, fille de Paul-Henri Nargeolet, qui le possède, indique 20 Minutes, et cet objet, en apparence insignifiant, a pourtant une utilité : il permet de jauger la profondeur en fonction de sa compression, détaille le quotidien. "C’est le survivant du Titan. Quelque part, ça m’a plu d’avoir quelque chose de mon père. Mais pour moi, il représente ce qui l’a tué", a-t-elle ainsi déclaré.

publié le 4 mai à 10h00, Théo Rampazzo, 6Medias

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