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Réchauffement climatique : la fonte de l'Antarctique déjà jouée d'avance selon une nouvelle étude

D'après une nouvelle étude menée par un groupe de chercheurs britanniques, la fonte des glaces en Antarctique est devenue irrémédiable. Les différents plans menés par les pays du monde entier comme les accords de Paris ne pourront même rien n'y changer.

C'est une conclusion qui interpelle. La fonte de la calotte glaciaire en Antarctique continue inexorablement, et l'Homme ne pourra rien faire pour arrêter le processus, et ce, même s'il limite le réchauffement climatique, révèle une étude britannique publiée lundi 23 octobre dans la revue Nature Climate Change, et dont se fait écho France info. La partie occidentale, la zone la plus sensible de l'Antarctique située à l’extrême ouest du continent, serait ainsi la plus exposée, estime Gaël Durand, directeur de recherche à l'Institut des géosciences de l'environnement.

Des dégâts irrémédiables

D'après les scientifiques du British Antarctic Survey, "le processus de fonte des glaces de l'Antarctique est enclenchée de manière définitive", ce qui signifie que quoi que l'on fasse, il ne sera pas possible d'éviter les dégâts. Alors que les gouvernements du monde entier s'emploient à tenter de limiter au maximum le réchauffement climatique sur la planète à l'instar des accords de Paris, le sort de l'Antarctique semble d'ores et déjà scellé. "Ces plateformes de glace retiennent l'écoulement des glaciers. Quand on fragilise ces plateformes, plus de glace va vers l'océan. C'est ce qu'on observe depuis une vingtaine d'années", explique le directeur de recherche.

Si le contrôle de la fonte des glaces en Antarctique-occidentale semble déjà perdu, reste à savoir quelles en seront ses conséquences. S'il est aujourd'hui difficile de savoir à l'avance à quel moment ses effets vont apparaître, une chose est sûre : le niveau de la mer augmentera, et ce, de cinq mètres.Pour l'heure nous n'en sommes pas encore là, poursuit Gaël Durand puisqu'"aujourd'hui, on est à une élévation du niveau de la mer qui est de 3,7 mm chaque année". Malgré tout, des pays se préparent déjà au pire. Pour exemple, Jakarta, la capitale de l'Indonésie se prépare à déménager en raison des inondations répétées dans la ville ces dernières années.

publié le 23 octobre à 18h25, Kévin Comby, 6Medias

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