Colère des agriculteurs : le mouvement prend de l’ampleur en Belgique
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Alors que depuis plusieurs jours, les agriculteurs français manifestent leur colère en bloquant, notamment, les principaux axes routiers, leurs homologues belges dénoncent à leur tour leur condition. Plusieurs blocages sont en cours à travers le pays, rapporte La Libre.
Après les agriculteurs de l’Hexagone, c’est au tour de ceux du Plat pays de faire entendre leur colère. Suivant le mouvement de contestation qui s’étend en Europe, de l’Allemagne à la Roumanie en passant par la Pologne, les Pays-Bas et plus récemment l’Espagne, les agriculteurs belges sont passés à l’action dimanche soir, rapporte La Libre. Ils dénoncent notamment leur faible revenu, les difficultés administratives et les mesures environnementales contraignantes, précise le quotidien local.
Le Soir indique que certains des principaux supermarchés sont pris pour cible. Deux centres de distribution du groupe Colruyt ont été bloqués dans la province de Hainaut en Wallonie. Un centre de distribution de Lidl et un autre de l’enseigne Delhaize sont également immobilisés. "Ces blocages engendrent un important gaspillage alimentaire. Il y a moins de fruits et légumes dans les magasins, qui sont pourtant les produits de ces agriculteurs. Leur signal a été donné, mais le gaspillage alimentaire doit cesser", a ainsi déclaré le porte-parole de Comeos, la fédération du commerce et des services, précise cet autre quotidien.
"Tous dans la même galère"
À l’image de la France, des axes routiers sont également bloqués par les convois de tracteurs. Les principaux points de blocage se trouvent dans la province du Hainaut, dans le Brabant wallon et sur certaines routes de Flandre. Les alentours de Bruxelles, où les agriculteurs comptent se rendre jeudi alors que se tiendra le sommet européen, sont difficilement praticables. Un millier de tracteurs est ainsi attendu dans la capitale demain, souligne RTL Info, qui estime que la ville et sa périphérie devraient être totalement paralysés.
À la frontière franco-belge, les agriculteurs belges, solidaires de leurs homologues français, les ont aidés à bloquer des points de passage entre les deux pays, ajoute La Voix du Nord. "C’est un message envoyé à l’Union européenne, Belges et Français, nous sommes tous dans la même galère. Si la commission n’entend pas notre colère, j’ai peur que le mouvement ne se durcisse davantage", a déclaré Jean-Christophe Rufin, secrétaire régionale de la fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles.
publié le 31 janvier à 15h25, Théo Rampazzo, 6Medias