Les syndicats agricoles appellent à une mobilisation nationale à partir du 15 novembre
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Deux syndicats d'agriculteurs, la FNSEA et les JA, ont appelé à une "reprise des actions à partir du 15 novembre" dans tout l'Hexagone, rapporte Ouest-France. Ils dénoncent notamment un possible accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur.
La colère paysanne n'est pas retombée. Après les manifestations et les points de blocage qui ont paralysé les routes françaises au début de l'année 2024, deux syndicats agricoles appellent à une nouvelle mobilisation le mois prochain sur tout l'Hexagone. "Nous appelons notre réseau à une reprise des actions à partir du 15 novembre 2024", ont en effet annoncé ce lundi à Ouest-France Arnaud Rousseau, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), et Pierrick Horel, le président des Jeunes Agriculteurs (JA).
Les syndicats d'agriculteurs dénoncent un possible accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, l'alliance économique des pays sud-américains (le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et récemment la Bolivie), qui pourrait être conclu lors du sommet du G20 à Rio les 18 et 19 novembre prochains. "Ce n'est pas une ligne rouge. C'est une ligne écarlate !", s'insurge Arnaud Rousseau auprès de nos confrères.
Des actions ont déjà été menées à la mi-octobre
"L'accord ouvrirait la porte à 99 000 tonnes de viandes bovines, à 180 000 tonnes de viandes de volaille, à l'équivalent de 3,4 millions de tonnes de maïs, à 180 000 tonnes de sucre (soit la production d'une sucrerie française), à 8,2 millions d'hectolitres de biocarburants (soit la moitié de la production française). Le tout produit dans des conditions inacceptables", déplorent dans un communiqué les syndicats, pointant du doigt notamment "l'absence de traçabilité" et "l'utilisation d'antibiotiques activateurs de croissance". La semaine dernière, des agriculteurs se sont déjà mobilisés dans plusieurs départements français afin d'alerter sur les crises auxquelles ils sont confrontés, comme les intempéries d'une rare intensité et les épidémies animales.
publié le 22 octobre à 16h50, Cédric Alexis, 6Medias