France

Une femme passe un mois en centre de rétention administrative… par erreur

Une jeune Française de 23 ans a passé cinq semaines dans un centre de rétention administrative parisien avec pour objectif d’être expulsée vers l’Algérie. La jeune femme a finalement pu prouver sa nationalité française et a été libérée, rapporte Le Parisien.

Une jeune femme française a été enfermée par erreur pendant plus d’un mois dans un centre de rétention administrative (CRA) à côté de l’aéroport de Roissy, a rapporté Le Parisien vendredi 20 octobre. Elle a finalement été libérée après que sa situation a été régularisée. Un arrêté préfectoral de placement en rétention avait été émis à l’encontre de cette Française pour procéder à son expulsion vers l’Algérie, assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français.

"Une course à l’expulsion qui conduit à des enfermements illégaux et absurdes"

"Cette personne n’a pas fait état de sa nationalité française mais de sa nationalité algérienne, y compris devant le juge. Dès que sa nationalité [française] a été prouvée, elle a été libérée", a déclaré la préfecture du Val-de-Marne. La jeune femme de 23 ans avait été interpellée le 11 septembre dernier pour violence volontaire sur un agent de sécurité et vol à l’étalage. Elle avait été placée le lendemain au CRA du Mesnil-Amelot.

"C’est l’illustration que l’administration essaie d’enfermer coûte que coûte, sans vérifier la situation administrative de la personne ni procéder à un examen de la vulnérabilité", a indiqué un responsable associatif qui intervient dans ces centres. Selon lui, la jeune femme souffre de « problèmes psychologiques », et elle n’avait peut-être pas bien compris ce qu’il se passait. La carte d’identité de la femme a finalement été transmise à l’administration par l’association La Cimade, qui a dénoncé sur X "une course à l’expulsion qui conduit à des enfermements illégaux et absurdes".

publié le 21 octobre à 12h54, Romain Strozza, 6Medias

Liens commerciaux