France

Radicalisation, expulsions, antisémitisme... Gérald Darmanin fait le point et dévoile de nouvelles mesures

© Capture d'écran BFMTV - Gérald Darmanin, en conférence de presse au palais de l'Élysée, le 16 octobre 2023.

Gérald Darmanin s’est exprimé lundi 16 octobre et a annoncé un certain nombre de mesures consécutives à l’attaque du Hamas contre Israël et l’assassinat du professeur de lycée à Arras.

"Incarner un État impitoyable." Telle est la consigne transmise par Emmanuel Macron à l’ensemble de ses ministres mais également à tous les hauts-fonctionnaires, puisque les préfets ont été mis dans la boucle et pressés d’en faire plus, notamment sur le dossier des individus radicalisés présents sur le territoire français.

Dans la lignée du chef de l’État, Gérald Darmanin s’est exprimé lundi 16 octobre, depuis le palais de l’Élysée, et a annoncé plusieurs mesures relatives à la sécurité du pays, selon des propos retransmis en direct par CNews et BFMTV. Celles-ci interviennent plus d’une semaine après l’attaque du Hamas contre Israël et trois jours après l’assassinat de Dominique Bernard, un professeur de français poignardé à mort dans l’enceinte de son lycée à Arras, vendredi 13 octobre.

102 personnes interpellées en France depuis l’attaque du Hamas en Israël

Depuis l’offensive du Hamas sur le sol israélien et la riposte de Tel-Aviv dans la bande de Gaza, les actes antisémites se sont multipliés en France. Le ministre de l’Intérieur a confirmé lundi matin que les services de renseignement avaient procédé à 102 interpellations pour des actes antisémites ou d'apologie du terrorisme depuis le 7 octobre. Par ailleurs, le bras droit d’Emmanuel Macron a confirmé que 237 signalements effectués sur la plateforme Pharos étaient désormais entre les mains de la justice.

À noter que sur les 102 personnes interpellées, 27 sont des "étrangers" et 11 sont "actuellement en centre de rétention administrative ou en prison". Gérald Darmanin a ajouté : "J'ai demandé le retrait systématique des titres de séjour pour ceux qui étaient réguliers sur le territoire national."

Si aucun lien n’a pour l’heure été clairement établi entre l’appel du Hamas, qui a décrété le vendredi 13 octobre comme "jour de colère", et l’attentat d’Arras, Gérald Darmanin a décidé de durcir tout de suite le ton à l’encontre des 193 étrangers radicalisés en situation irrégulière. Il entend accélérer leur expulsion. Tous ne sont sans doute pas présents sur le territoire actuellement. Aussi, le ministre de l’Intérieur a réclamé une "vérification au cas par cas" sur ces personnes. Il a également demandé l’appui des préfets pour réexaminer, de manière approfondie, les cas des 2852 individus en situation régulière mais inscrits au fichier des personnes radicalisées (FSPRT).

publié le 16 octobre à 15h07, Maeliss Innocenti, 6Medias

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