France

Une caution pour se marier ? Aulnay-sous-Bois demande 1.000 euros pour éviter les débordements

© ANDBZ/ABACA - Les futurs époux devront déposer une caution de 1 000 euros pour pouvoir se marier.

Face aux comportements déplacés, voire dangereux lors de la célébration de certains mariages, Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois, décide de frapper fort en annonçant l'instauration d'une caution de 1 000 euros pour les mariés. Il emboîte ainsi le pas à d'autres villes ayant pris avant lui la même disposition.

C'est une mesure qui ne passe pas inaperçue, et qui va sûrement être source de nombreuses discussions dans les rues d'Aulnay-sous-Bois. Comme le rapporte le Parisien dans ses colonnes, le maire LR, Bruno Beschizza, a en effet pris la décision d'instaurer une caution de 1 000 euros aux futurs époux désireux de lier leur union dans la ville de Seine-Saint-Denis.Comme d'autres villes avant elle, à l'instar de Pontoise (Val-d'Oise), Évreux (Eure) ou Poissy (Yvelines), cette décision radicale de l'édile fait suite à une union célébrée le 17 juin dernier dans la ville. À l'issue de l'échange des consentements, trois tirs de mortier ont été tirés sur le parvis de l'Hôtel de ville. La goutte de trop pour l'élu qui déplore des "débordements dangereux et irresponsables".

"Il faut responsabiliser les mariés"

Cette décision n'est pourtant pas partagée de tous au sein du Conseil municipal de la ville située en banlieue parisienne. Oussouf Siby (PS), premier membre de l'opposition, estime qu'"on marche sur des œufs. Je redoute l'effet d'annonce car, juridiquement, un règlement intérieur n'est pas contraignant". Pour lui, la solution la plus adaptée est celle de "responsabiliser les mariés, c'est vrai, et peut-être faut-il muscler le discours en amont de la cérémonie".

Quoi qu'il en soit, avant même que la mesure ne soit placée à l'ordre du jour du prochain Conseil municipal, Bruno Beschizza qui entend également interdire les drapeaux étrangers et certaines musiques "sans volonté de stigmatiser une partie de la population", en appelle au gouvernement. "C'est un sujet qui mériterait une circulaire nationale" conclut-il.

publié le 16 juillet à 13h05, Kévin Comby, 6Medias

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